NBA – « Michael Jordan considère encore LeBron James comme une menace »

Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport

La discussion autour du plus grand joueur de l’histoire de la NBA semble ne jamais devoir s’éteindre. Elle oppose depuis des années Michael Jordan et LeBron James, deux icônes dont les trajectoires façonnent encore aujourd’hui l’imaginaire collectif. Mais certains observateurs vont plus loin, avançant que Jordan lui-même verrait en LeBron une menace pour son héritage.

Le débat, souvent alimenté par les médias et les fans, trouve de nouvelles perspectives avec les révélations du journaliste Brandon Robinson, alias Scoop B. Selon lui, la relation entre Jordan et LeBron s’inscrit dans une dynamique de rivalité permanente. Comme Kobe Bryant en son temps, dont l’intensité et la volonté de s’isoler des distractions dérangeaient les vétérans des Lakers, LeBron James représenterait une figure qui suscite l’admiration autant que la crainte.

Robinson a expliqué cette idée avec une nuance particulière. Selon ses propos, « Michael Jordan considère encore LeBron James comme une menace. Il ne veut pas le voir égaler ou dépasser ses six titres, et cela explique en partie certaines dynamiques de leur relation ». Le journaliste estime que cette vision est intimement liée au besoin de préserver un statut unique dans l’histoire du jeu.

Une rivalité qui alimente le récit collectif

Pour Scoop B, l’histoire de LeBron reste encore inachevée. « Je pense que les conversations entre Michael et LeBron vont s’intensifier à mesure que ce dernier s’approche de la fin. Beaucoup ont l’impression qu’il courait après le fantôme de Jordan, ce qui a pesé dans son choix de ne jamais rejoindre les Chicago Bulls », a-t-il expliqué. Cette perspective illustre la complexité de la carrière du “King”, dont chaque décision semble scrutée à l’aune de l’ombre laissée par Jordan.

L’analyste a également dressé un parallèle intéressant avec d’autres choix de carrière en NBA. Il a comparé la situation de LeBron à celle de Kyrie Irving, qui a évité les New York Knicks afin de ne pas être constamment ramené aux grandes figures du passé comme Patrick Ewing. Dans les deux cas, l’idée reste la même : échapper à une pression permanente liée à l’histoire d’une franchise et au poids des comparaisons.

Pour Jordan, la prudence va encore plus loin. « Vous ne voulez pas donner à votre rival des conseils qui pourraient lui permettre de vous rattraper », a insisté Scoop B. L’ancien numéro 23 de Chicago éviterait ainsi toute aide qui pourrait, même indirectement, renforcer la position de LeBron dans ce duel à distance. Le respect existe, mais il reste teinté d’une vigilance compétitive.

À travers ce prisme, la rivalité entre Jordan et LeBron dépasse le simple cadre des statistiques ou des palmarès. Elle incarne une opposition de générations, de styles et de philosophies de carrière. Tant que LeBron sera encore en mesure de briguer de nouveaux titres, cette comparaison continuera de nourrir l’imaginaire et de maintenir vive une tension qui fascine l’univers NBA.