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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Certains choix font immédiatement sensation, d’autres laissent davantage perplexes. Dans les coulisses de Los Angeles, une nouvelle arrivée soulève aujourd’hui plus de questions que d’enthousiasme. Le nom est tombé, sans grand éclat, et la réaction des fans n’a pas tardé à suivre.
Kylor Kelley, pivot de 2m13, s’est engagé pour le camp d’entraînement des Lakers. À 27 ans, il a déjà beaucoup voyagé, passant des bancs de la NBA aux parquets de la G-League, sans oublier des passages en Angleterre, au Danemark et au Canada. Sa carrière en NBA se limite à moins de 12 rencontres, mais il avait marqué les esprits lors de sa première titularisation avec un double-double à 12 points et 11 rebonds. De quoi rappeler que même dans l’ombre, certains joueurs n’attendent qu’une opportunité.
La franchise californienne a surtout mis en avant ses qualités défensives, qui constituent l’essentiel de son identité depuis ses années universitaires à Oregon State. Kelley y avait été élu deux fois dans la meilleure équipe défensive de la Pac-12 et avait mené la nation entière aux contres en 2020. Depuis, il a confirmé cette spécialité en G-League avec une moyenne de 2 contres par match en plus de 100 rencontres. Comme l’a résumé un fan intrigué : « J’aime beaucoup son profil ! Je l’ai découvert en regardant Bronny et j’ai pensé qu’il méritait un vrai essai en two-way ».
Un profil qui interpelle chez les Lakers
La question qui se pose désormais est simple : Kelley peut-il trouver sa place dans un effectif déjà dense ? Les Lakers disposent d’une dernière place en contrat two-way, et la concurrence est rude avec Bronny James, Dalton Knecht ou encore Christian Koloko. Tous présentent des arguments solides, et certains, comme Bronny ou Knecht, bénéficient déjà d’un an d’intégration et d’un encadrement privilégié. Dans ce contexte, Kelley ne peut pas se permettre de rater son audition.
La réaction des supporters ne s’est pas fait attendre, entre scepticisme et incompréhension. Sur les réseaux, certains se sont montrés tranchants : « C’est n’importe quoi. Ce gars n’est pas un pivot NBA et il est trop frêle ». À 2m13 pour 104 kilos, sa carrure soulève encore des doutes quant à sa capacité à encaisser les contacts répétés au plus haut niveau. D’autres ont pointé son expérience limitée : « Il n’a joué que 11 matchs ?! Non merci, on n’a pas le temps pour ça ».
Reste que le timing joue un rôle central. Les Lakers n’ont pas de marge pour tester des projets qui échoueraient à court terme. Avec LeBron James toujours en quête de compétitivité à 40 ans et un secteur intérieur qui interroge, chaque place disponible prend une importance stratégique. Kelley incarne donc une sorte de pari : soit il s’impose comme une bonne surprise, soit il retourne dans l’anonymat des circuits parallèles.
Pour l’instant, il reste surtout une énigme aux yeux des fans. Certains avouent ne pas le connaître, d’autres y voient une éventuelle surprise. Le camp d’entraînement sera son ultime chance de transformer ce qui ressemble à un coup de poker en véritable opportunité. Car à Los Angeles, même une signature discrète peut devenir un sujet brûlant, et Kelley en est déjà la preuve.
