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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Une nouvelle piste vient alimenter les discussions autour des Warriors cet été. L’organisation californienne, encore en pleine réflexion sur son effectif, n’a toujours pas bougé de manière décisive sur le marché. Pourtant, un nom bien connu circule en interne, même si son profil intrigue autant qu’il divise.
Depuis plusieurs semaines, Golden State attend de finaliser la situation contractuelle de Jonathan Kuminga avant de s’activer réellement. Le dossier du jeune joueur freine toutes les décisions, y compris celles concernant les cibles identifiées comme Al Horford, Seth Curry, Gary Payton II ou encore De’Anthony Melton. Dans ce contexte, l’éventualité d’une arrivée de Russell Westbrook a surpris plus d’un observateur, tant le vétéran semble éloigné de l’ADN de la franchise.
Âgé de 37 ans à l’approche de la saison prochaine, Westbrook pourrait connaître sa quatrième équipe en autant d’années. Son profil reste unique, mais son style de jeu ne fait pas l’unanimité. Comme l’a expliqué Danny Emerman du San Francisco Standard, « Il vaudrait mieux laisser Butler et Brandin Podziemski gérer la création offensive de la seconde unité plutôt que de confier les rênes à Westbrook et son style tout en vitesse et en risques. Les Warriors ont besoin de moins de chaos, pas davantage. » Une analyse qui résume parfaitement le scepticisme autour de son arrivée potentielle.
Un équilibre fragile à trouver pour Golden State
Malgré tout, Westbrook sort d’une saison solide avec Denver, où il a tourné à 13,3 points, 6,1 passes et 4,9 rebonds en 75 apparitions. Son impact défensif reste intéressant, et il garde la capacité de dynamiser une rotation par son énergie. Mais ses 3,2 pertes de balle par rencontre et son adresse extérieure limitée (32,3 % à trois points) posent question pour une équipe qui vit de spacing et de précision. Sa fin de carrière pourrait être globalement difficile.
Pour les Warriors, l’équation est simple : la franchise recherche un créateur secondaire capable d’épauler Stephen Curry sans bouleverser les équilibres. Or, Westbrook a toujours été plus efficace balle en main, avec une utilisation très élevée. Dans un effectif où Draymond Green et Curry orchestrent déjà la majorité des possessions, l’intégration du vétéran pourrait devenir un casse-tête tactique.
L’autre point sensible concerne la dynamique collective. Golden State veut retrouver de la stabilité après une saison frustrante, et l’arrivée d’un joueur au profil aussi polarisant pourrait aller à l’encontre de cette volonté. Les doutes sont donc nombreux, même si le CV de Westbrook et sa capacité à enflammer un match peuvent séduire.
Reste que les meilleures années de l’ancien MVP semblent désormais derrière lui. Pour les Warriors, le pari Westbrook apparaît risqué, surtout quand des options plus complémentaires et moins coûteuses sont disponibles sur le marché. L’organisation devra donc trancher entre l’aura d’un vétéran emblématique et la cohérence d’un projet qui cherche à retrouver son efficacité passée.
