Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Guerschon Yabusele n’hésite pas à comparer son expérience en Europe et en NBA, tout en soulignant la difficulté de mettre les deux univers sur le même plan. L’intérieur français, désormais tourné vers son aventure américaine, garde pourtant un regard particulier sur l’EuroLeague, compétition dans laquelle il s’est affirmé au plus haut niveau avant de retrouver une place aux États-Unis.
Dans un entretien récent, l’ancien joueur du Real Madrid a expliqué que la frontière entre les deux mondes est plus mince qu’on ne l’imagine. Pour lui, la compétition européenne progresse constamment, attirant chaque année davantage de talents capables de rivaliser. Cette vision nuance l’image souvent répandue d’une NBA largement supérieure, et reflète le vécu d’un joueur qui a connu les deux environnements de l’intérieur.
C’est ce qu’il a détaillé en toute transparence : « Le jeu est vraiment complètement différent ; les gens essaient toujours de comparer, mais c’est toujours difficile. Ce sont des mondes séparés. Je pense que l’EuroLeague devient meilleure chaque année et n’est plus si loin désormais. Chaque année, il y a plus de talent et plus de qualité. Bien sûr, je continue à regarder et ça me manque. Je ne peux pas dire que je veux y retourner, parce que j’ai rêvé de jouer en NBA, mais j’ai vraiment apprécié jouer en EuroLeague, et c’est une grande compétition. »
Deux parcours qui ne s’opposent pas vraiment
Ce constat illustre parfaitement la trajectoire de Yabusele. Après avoir quitté la NBA trop tôt à Boston, il a retrouvé confiance et constance à travers son passage en Chine puis surtout en Espagne. L’EuroLeague lui a offert l’environnement idéal pour se développer, lui donnant les clés pour franchir un cap mental et technique. Sans cette étape, son retour aux États-Unis n’aurait sans doute pas eu la même portée.
Dans ses propos, on sent d’ailleurs un attachement sincère à cette expérience européenne. Yabusele ne renie pas son ambition première, celle de briller en NBA, mais il admet que l’EuroLeague représente aujourd’hui un tremplin incontournable. Sa réussite madrilène, dans un contexte de pression maximale, reste l’un des tournants de sa carrière. Ce bagage pourrait bien être décisif dans son aventure à New York.
À travers ses mots, il se positionne aussi comme un témoin privilégié de l’évolution du basket mondial. L’écart entre les deux ligues, autrefois perçu comme abyssal, se réduit année après année. Le Français confirme que le niveau d’exigence en EuroLeague peut préparer efficacement aux joutes américaines, une tendance observée avec d’autres stars venues d’Europe.
Yabusele se projette sans détour sur la suite de son parcours. Déterminé à s’imposer durablement en NBA, il n’oublie pas pour autant ses racines sportives. Cet équilibre entre ambition et reconnaissance traduit la maturité d’un joueur qui, à 29 ans, aborde une phase clé de sa carrière en rejoignant les Knicks. Son témoignage est une preuve supplémentaire que les passerelles entre l’Europe et la NBA n’ont jamais été aussi solides.