Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Depuis ses premiers pas au lycée, LeBron James a toujours été placé au centre de l’attention. Star annoncée dès son adolescence, premier choix de la Draft 2003, il a incarné la figure de proue de chacune des équipes NBA qu’il a représentées. Mais à 40 ans, l’heure pourrait bien être venue pour lui de céder progressivement la lumière à une nouvelle génération.
Avec l’arrivée de Luka Doncic aux Los Angeles Lakers, un tournant inédit s’amorce. Pour la première fois de sa carrière, LeBron James semble glisser vers un rôle de seconde option, une posture qui interroge sur sa capacité à s’adapter. Dans une franchise où les attentes sont toujours démesurées, ce changement ne passe pas inaperçu.
Charles Barkley s’est exprimé sans détour à ce sujet dans le podcast de Bill Simmons. « Il est temps de tourner la page, frère ! » a-t-il lancé, avant d’ajouter que cette transition n’a rien d’inhabituel. « Kareem l’a fait avec Magic. Tim Duncan l’a fait avec Tony Parker, Ginobili et Kawhi Leonard. Le relais doit être transmis par tout le monde », a rappelé l’ancien MVP.
Un passage de témoin inévitable pour les Lakers
Bill Simmons a de son côté décrit la situation de LeBron comme « étrange » à l’aube de la saison 2025-26, estimant que les Lakers placent clairement Doncic comme nouveau visage de la franchise. Barkley a enfoncé le clou : « Le relais doit être passé par tout le monde. Les Lakers ont été hors du coup. La bulle a été la dernière fois où ils ont été pertinents », a-t-il déclaré avec passion.
Si l’arrivée du Slovène a indéniablement renforcé Los Angeles, la marche reste encore trop haute. Les Lakers, malgré leur duo d’étoiles, n’ont pas réussi à franchir l’obstacle des Timberwolves, qui les ont éliminés sèchement en cinq matchs lors des derniers playoffs. La déception est d’autant plus grande que les attentes étaient immenses.
Pour Barkley, cette réalité met en évidence le décalage actuel entre la réputation de la franchise et sa place réelle dans la hiérarchie de l’Ouest. Derrière des puissances établies comme Oklahoma City, Denver ou encore Houston, les Lakers semblent condamnés à rester un cran en dessous tant que la transition entre James et Doncic n’aura pas pleinement abouti.
Cette nouvelle dynamique pourrait redéfinir l’identité des Lakers dans les prochaines années. LeBron, icône intemporelle, doit désormais composer avec un rôle inédit, tandis que Doncic est appelé à écrire la suite de l’histoire. Un passage de témoin symbolique, qui pourrait bien déterminer le futur de toute une organisation.