Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les Mavericks pensaient tourner la page de l’ère Luka Doncic en février dernier après son transfert choc aux Lakers, mais les répercussions ne cessent de rattraper l’organisation. Entre des choix sportifs contestés et une communication fragile, l’image de la franchise reste marquée par ce départ inattendu. Même des campagnes extérieures sans lien direct avec le basket viennent rappeler la complexité de cette séparation.
C’est notamment le cas lorsqu’un panneau publicitaire mettant en avant Luka Doncic a fait son apparition à proximité de l’American Airlines Center. Bien que l’initiative provenait de l’univers du jeu vidéo (Overwatch 2), et non de la NBA, la réaction des Mavericks aurait contribué à amplifier la polémique au lieu de la contenir. La situation est devenue symbolique des maladresses de gestion de l’après-Doncic.
Les analystes locaux n’ont pas manqué de souligner ce faux pas. « Ils n’ont tout simplement pas pu laisser passer… c’est encore une histoire où l’on se dit : ‘Mon dieu, ne peuvent-ils pas simplement laisser tomber ?’ », a déclaré Nick Angstadt dans le podcast Locked On Mavericks. Son collègue Isaac Harris a renchéri en jugeant que « c’est une autre petite chose dans la gestion médiatique du trade de Luka par Dallas… c’est tellement mesquin ».
Un problème de communication persistant à Dallas
Cette incapacité à ignorer des signaux extérieurs, aussi anodins soient-ils, s’ajoute à une série d’initiatives critiquées. Montage de vidéos tronquées, réactions publiques mal calibrées : les Mavericks paraissent obsédés par l’idée d’effacer l’empreinte de Doncic plutôt que d’assumer son héritage. Cette stratégie entretient la frustration des supporters et relance sans cesse le débat.
Comme l’a résumé Isaac Harris, « si vous êtes Dallas, il faut laisser le temps faire son travail. Le temps et les victoires. Tout ce que vous faites en réagissant ne fait que retarder les choses et rendre les gens plus frustrés ». Un constat simple, mais que les dirigeants semblent ignorer, préférant multiplier les contre-feux médiatiques.
Cette gestion maladroite ne passe pas inaperçue auprès des médias nationaux. Des titres comme USA Today ou CBS Sports ont relevé que les Mavericks s’étaient eux-mêmes créés une crise en tentant de faire retirer le panneau publicitaire. Le message est clair : plus Dallas cherche à contrôler son image, plus l’ombre de Doncic s’impose.
Aujourd’hui, le cas de cette campagne n’est qu’un symptôme d’un malaise plus large. L’équipe tente de se reconstruire sportivement avec Anthony Davis et Kyrie Irving, mais sur le plan symbolique, la rupture avec Doncic reste mal digérée. À défaut de résultats immédiats, c’est dans la manière de gérer ces épisodes médiatiques que se joue la crédibilité du projet Mavericks.