Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les grandes figures de la NBA n’hésitent jamais à donner leur avis tranché sur l’évolution de la ligue. Charles Barkley, fidèle à son franc-parler, a une nouvelle fois fait parler de lui en s’en prenant directement à deux superstars de la génération actuelle : LeBron James et Kevin Durant.
Depuis plusieurs mois, le fameux « second apron » du salary cap suscite de vives réactions dans le milieu. Cette règle financière vise à limiter les excès des franchises qui dépensent sans compter et à rééquilibrer la compétition. Mais pour Barkley, ce dispositif n’aurait jamais vu le jour sans certaines décisions prises par les têtes d’affiche de la NBA.
Lors d’une intervention médiatique, l’ancien MVP a pointé du doigt les deux stars en déclarant : « Pourquoi Adam Silver a dû mettre en place le second apron ? Parce que LeBron a rassemblé tous ses gars. KD voulait aller jouer avec les Warriors… Si vous arrêtiez de vouloir jouer ensemble, on n’aurait pas besoin d’inventer des règles bidons pour stopper ça. » Une attaque frontale qui illustre bien son agacement face aux superteams.
Un coup de gueule qui relance le débat sur les superteams
Le discours de Barkley repose sur une idée claire : l’obsession des stars pour les regroupements artificiels aurait poussé la NBA à réagir. L’arrivée de Durant à Golden State en 2016, après les décisions de LeBron à Miami puis à Cleveland, a marqué l’histoire comme des tournants majeurs de la ligue. Selon Barkley, c’est précisément ce type de choix qui a rendu nécessaire la mise en place de garde-fous financiers.
Cette sortie relance un débat qui ne cesse d’agiter les observateurs. Certains estiment en effet que les superteams dénaturent la compétition et tuent l’incertitude qui fait le charme de la NBA. D’autres rappellent au contraire que ces mouvements font partie du droit des joueurs et participent au spectacle global, attirant davantage de fans et de revenus.
En ciblant James et Durant, Barkley s’attaque directement à deux icônes qui ont redéfini la notion de pouvoir des joueurs. LeBron a été l’un des premiers à orchestrer lui-même son destin sportif en rassemblant des stars autour de lui. KD, quant à lui, a cristallisé la colère des puristes en rejoignant une équipe déjà championne et quasi imbattable.
Reste à savoir si cette critique aura un écho plus large. Adam Silver a toujours défendu la nécessité de maintenir un certain équilibre compétitif, et le second apron est la traduction concrète de cette volonté. Mais pour les stars actuelles, la liberté de choisir leur avenir et leurs coéquipiers demeure une priorité absolue.