Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’avenir de Jonathan Kuminga reste plus que jamais incertain. Le jeune ailier des Golden State Warriors, champion NBA en 2022, se retrouve face à un dilemme contractuel qui pourrait définir la suite de sa carrière. Entre une offre peu séduisante de son organisation et une envie grandissante de s’émanciper ailleurs, la tension monte à l’approche du camp d’entraînement.
À seulement 22 ans, Kuminga rêve de trouver une franchise prête à lui confier un rôle majeur, loin de l’impression de « retenue » qu’il ressent encore à Golden State. Mais pour l’instant, il semble condamné à entamer la saison 2025-26 avec les Warriors, faute d’un accord ou d’un sign-and-trade satisfaisant. Le temps presse : l’ailier n’a que quelques semaines pour trancher son avenir immédiat.
NBC Sports a récemment dressé le constat d’une impasse totale entre les deux camps. « Le camp d’entraînement NBA est dans quatre semaines, et la date limite du 1er octobre pour que Kuminga accepte la qualifying offer approche à grands pas. Alors, où en sont les deux parties ? Toujours très éloignées, semble-t-il », a écrit Dalton Johnson. « L’offre d’un an à 7,9 millions de dollars reste la plus attractive pour Kuminga à l’heure actuelle. »
Deux visions qui s’opposent autour du contrat
Les Warriors ont tenté d’imposer leurs conditions en proposant un contrat de deux ans d’une valeur totale de 45 millions de dollars. Mais le point de blocage demeure l’option de la deuxième année : l’organisation veut garder la main avec une team option, tandis que Kuminga réclame une player option pour contrôler son futur. « La première année de l’offre est fixée à 21,75 millions de dollars, mais à cause des règles de compensation salariale, le salaire sortant de Kuminga est équivalent à la moitié de ce montant. Toute cette situation repose donc sur la notion de contrôle », précise Johnson.
Dans ce contexte, le Congolais devra prouver sa valeur dès le début de saison pour augmenter son attractivité sur le marché. Avec une moyenne de 15,3 points par match en 2024-25, il a déjà montré qu’il pouvait s’imposer offensivement, mais il devra confirmer régulièrement s’il veut susciter l’intérêt des franchises prêtes à miser sur lui.
Ses performances lors des dernières demi-finales de conférence restent un argument majeur. Face aux Minnesota Timberwolves, Kuminga avait haussé son niveau de jeu avec 20,8 points de moyenne, 54,3 % de réussite au tir et un impressionnant 42,1 % derrière l’arc. Des statistiques qui tranchent avec son rôle parfois réduit dans la rotation de Steve Kerr.
Cette série avait aussi montré sa capacité à répondre présent quand les leaders manquent, Stephen Curry ayant été contraint de céder sa place en raison d’une blessure au mollet. Dans ce contexte, Kuminga avait prouvé qu’il pouvait endosser des responsabilités accrues et porter l’attaque par séquences.