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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Le débat autour du plus grand joueur de l’histoire du basket ne cesse de diviser les passionnés. Entre statistiques, titres et influence sur le jeu, chaque génération défend son icône. Le nom de LeBron James revient systématiquement dans cette conversation, mais certains anciens n’apprécient pas la manière dont cette comparaison est parfois imposée.
Depuis plusieurs années, LeBron James revendique ouvertement son statut dans ce débat contre Michael Jordan. Sa remontée historique en Finales NBA 2016, face aux Golden State Warriors, l’a conforté dans l’idée qu’il avait atteint le sommet. Pour lui, cette performance constitue une preuve de sa suprématie dans l’histoire du sport.
Cependant, cette assurance ne plaît pas à tout le monde. Charles Barkley, figure emblématique de la NBA, a récemment pointé du doigt un aspect qu’il juge problématique. Selon lui, la manière dont LeBron et son entourage réagissent dès qu’on conteste son statut de G.O.A.T. manque de recul et d’humilité.
Une critique frontale signée Charles Barkley
Dans un entretien avec The Bill Simmons Podcast, Barkley a expliqué : « C’est la seule chose que je déteste chez LeBron. D’abord, c’est un joueur extraordinaire, une personne incroyable, vraiment un type bien. Mais pour lui et ses proches, si vous ne dites pas qu’il est le plus grand de tous les temps, c’est comme si vous commettiez une trahison. (…) Ils réagissent comme si vous ne disiez pas qu’il est la meilleure chose depuis le pain de mie, et ils vous détestent. C’est vraiment triste. »
Les arguments en faveur de James restent pourtant solides. Meilleur marqueur de l’histoire de la NBA, quadruple MVP, il s’apprête à disputer sa 23e saison, un record de longévité inédit. Sa capacité à briller avec trois franchises différentes, en remportant à chaque fois un titre, renforce aussi son héritage. Peu de joueurs peuvent se vanter d’une telle constance et d’une telle longévité.
Mais si LeBron a bâti une carrière exceptionnelle, l’ombre de Michael Jordan plane toujours sur ce débat. En quinze saisons seulement, l’ancienne star des Chicago Bulls a cumulé dix titres de meilleur scoreur, cinq trophées de MVP, six championnats et une invincibilité totale en Finales NBA. Pour beaucoup, cet héritage demeure inégalé.
Au fond, cette querelle illustre surtout la subjectivité du débat. LeBron James possède un dossier qui plaide en sa faveur, Jordan une légende forgée dans la perfection. Barkley, en rappelant son malaise face à l’attitude du camp James, met en lumière une vérité simple : la grandeur dans le sport ne se décrète pas, elle s’interprète, et chacun est libre de choisir son G.O.A.T.
