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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Quand deux superstars partagent le parquet, cela ne garantit pas toujours la réussite. Pourtant, à Pékin en 2008, l’association entre Kobe Bryant et LeBron James a été décisive pour ramener Team USA au sommet du basket mondial. Ce duo a non seulement permis aux Américains de décrocher l’or, mais il a aussi marqué la naissance d’une véritable culture d’exigence au sein du groupe.
La fameuse Redeem Team avait pour mission de laver l’affront de 2004, et la présence de Kobe fut le catalyseur tant attendu. LeBron, encore jeune à l’époque, a reconnu que la mentalité implacable de son aîné avait transformé l’équipe. Les stars américaines ont appris à dépasser leurs propres limites pour s’aligner sur l’intensité du “Black Mamba”.
Lors de la cérémonie du Hall of Fame, où l’ensemble de la Redeem Team a été honoré ce weekend, James est revenu sur ce rôle déterminant. « Je pense que c’était le maillon manquant dont nous avions besoin pour retrouver la domination avec Team USA. Il a apporté un sérieux à l’équipe », a expliqué la star des Lakers. Ces mots résonnent encore comme l’essence même de ce groupe devenu mythique.
L’influence décisive de Kobe sur la Redeem Team
Le quadruple champion NBA a poursuivi son témoignage en soulignant l’impact direct de son ancien rival et coéquipier en sélection. « Il (Kobe) nous a obligés à rester concentrés. On savait que dès qu’il nous rejoindrait, il serait totalement engagé. On ne pouvait pas faire les choses à moitié. Kobe n’allait pas laisser passer ça, et du coup, moi, CP, D-Wade, Melo, on s’est tous alignés pour lui prouver qu’on pouvait atteindre son niveau », a raconté LeBron, confirmant que cette rigueur avait marqué toute l’équipe.
À seulement 23 ans, James cherchait encore à prouver qu’il appartenait au cercle des plus grands. Il admirait déjà l’expérience de Bryant, triple champion NBA, et celle de Wade, qui avait déjà un titre en poche. « Je voulais atteindre son niveau et le rendre fier. À la fin de ce voyage, quand on a soulevé la médaille d’or sur le podium, je savais qu’on avait réussi », a-t-il confié avec émotion.
Le point culminant de ce parcours fut la finale olympique face à l’Espagne, conclue par une prestation de légende de Kobe. Alors que le match restait indécis, il prit ses responsabilités, enchaînant des tirs décisifs dont un trois points assassin au-dessus de Rudy Fernandez. Cette séquence illustrait parfaitement ce que LeBron décrivait : le leadership par l’exemple, au plus fort de la pression.
À 29 ans, Bryant incarnait le rôle du leader vétéran de cette équipe surchargée de talents. Si Wade fut le meilleur scoreur du tournoi en sortie de banc, c’est bien Kobe qui tenait la barre, rappelant à tous que son statut n’était pas usurpé. Déjà honoré au Hall of Fame après sa disparition tragique en 2020, il a désormais une seconde fois marqué l’histoire, mais cette fois grâce à ses exploits partagés avec toute une génération de stars.
