Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Luka Doncic va entamer une saison particulière, et les projecteurs seront braqués sur lui. Après un été marqué par sa transformation physique, le Slovène s’apprête à vivre sa première campagne complète avec les Lakers. Mais la vraie question reste de savoir s’il est prêt à incarner le rôle de leader absolu et à s’imposer comme le meilleur joueur de la ligue.
Ce n’est pas la première fois que Doncic fait face à une telle attente. Avec Dallas, il avait déjà porté une franchise sur ses épaules jusqu’aux Finales 2024, seulement stoppé par les Boston Celtics. À Los Angeles, la situation est différente : les Lakers doivent préparer l’après-LeBron James, et l’exigence y est immédiate. Aucun temps d’adaptation ne sera accordé, et Doncic devra assumer ce rôle de visage de la franchise dès le début.
Tim Hardaway Sr., ancien All-Star, est d’ailleurs convaincu que le Slovène peut aller chercher le titre de MVP dès cette saison. « Il aurait probablement déjà dû en gagner un, mais je vais miser sur Luka Doncic. S’il réalise une saison comme il en a l’habitude et que les Lakers terminent dans le Top 4, je pense qu’il a une très, très bonne chance de remporter le MVP », a-t-il confié à Action Network. Un témoignage qui en dit long sur l’attente autour de l’ancien joueur des Mavericks.
Un soutien affirmé, mais une condition claire : gagner
Hardaway est allé plus loin, rappelant que l’absence de trophée individuel dans le palmarès de Doncic n’est pas liée à ses statistiques, mais au bilan collectif. « Il aurait dû le gagner il y a deux ans. Mais il ne l’a pas eu », a-t-il ajouté. La logique des votants reste la même : sans résultats au sommet de la conférence, aucune chance de décrocher cette récompense. C’est désormais aux Lakers de lui offrir ce contexte favorable.
L’EuroBasket a montré que Doncic restait un joueur hors normes, capable d’afficher 35 points, 8 passes et 7 rebonds de moyenne en sept matchs, et de hisser la Slovénie jusqu’en quarts de finale presque à lui seul. Mais pour Hardaway, rien ne remplacera les défis de la NBA. « Ce n’est pas l’étranger. C’est la NBA. Tu dois toujours garder les pieds devant les adversaires. Ils vont continuer à t’attaquer. Juste parce que tu as perdu du poids, ça ne veut pas dire que tu sais défendre », a-t-il insisté.
Le constat est clair : offensivement, Doncic reste une machine redoutable, capable de dicter le tempo comme peu de joueurs dans l’histoire. Mais son apport défensif continue de susciter des doutes, même auprès de ses plus grands supporters. « Il est incroyablement talentueux. Mais il doit encore faire d’autres choses. Perdre du poids ne change pas qui il est », a poursuivi Hardaway.
Pour l’ancien Warrior, l’équation est simple : si Doncic prouve qu’il peut être efficace des deux côtés du parquet tout en menant les Lakers vers les premières places de l’Ouest, le trophée pourrait lui revenir. Face à des candidats comme Nikola Jokic, Giannis Antetokounmpo ou Shai Gilgeous-Alexander, la bataille sera rude. Mais pour Hardaway, il ne fait aucun doute : cette saison, The Don peut réellement s’imposer comme le futur visage de la NBA.