Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Depuis plus de vingt ans, LeBron James vit sous les projecteurs. Loin d’une existence ordinaire, son quotidien est rythmé par l’attention médiatique, les foules et une visibilité permanente. Une situation qu’il a apprise à gérer, mais qui s’est aussi répercutée sur sa famille, et particulièrement sur sa plus jeune fille, Zhuri.
Dans un récent entretien accordé à Speedy Morman, la star des Lakers est revenue sur son parcours hors norme. Il a expliqué que cette exposition avait commencé très tôt, dès l’adolescence, et ne l’a plus jamais quitté. Depuis ses débuts précoces, il n’a jamais pu se fondre dans l’anonymat, une réalité qui a façonné son identité autant que sa carrière.
Avec sincérité, LeBron a confié : « Je me souviens de moments quand je grandissais dans les Elizabeth Projects à Akron, juste être un enfant, jouer dehors, courir, lancer le ballon, juste être normal. Mais ça s’est arrêté après mon titre de champion d’État en première année. Dès ma deuxième année, c’était terminé ». Des propos qui traduisent la rupture brutale entre son enfance et sa vie publique.
Une notoriété qui touche aussi sa famille
LeBron a également reconnu qu’il lui arrivait de souhaiter une vie plus simple, sans caméras ni foules. Il a notamment évoqué sa fille Zhuri, dont l’envie d’activités ordinaires se heurte souvent à la réalité de sa célébrité. « Ma fille veut aller dans des parcs d’attractions tout le temps. Je lui dis : “Bébé, je t’aime. La nounou t’accompagnera.” Moi, je ne peux pas. Je ne profiterai pas et ça met mal à l’aise ma fille », a-t-il expliqué. Une révélation qui montre à quel point la notoriété pèse aussi sur son rôle de père.
Pour autant, LeBron ne se plaint pas de sa situation. Toujours avec lucidité, il a ajouté : « Je ne suis pas là à pleurer pour qu’on m’aide… J’aime ma vie, mon frère. Ma famille, je m’en occupe, et elle s’occupe de moi. On trouve des moments où on peut encore profiter de la vie ». Un équilibre qu’il tente de préserver malgré les contraintes, conscient que sa célébrité est indissociable de son destin.
Cette facette intime de LeBron James reste rare, tant elle contraste avec l’image du compétiteur acharné et du champion infatigable. Elle met en lumière les sacrifices qu’il accepte au quotidien pour protéger ses proches, et la volonté d’offrir à Zhuri une enfance la plus normale possible malgré un contexte qui ne le permet pas vraiment.
À l’heure où sa carrière touche à ses dernières années, James semble plus que jamais attaché à son rôle de père. Sa relation avec Zhuri illustre les dilemmes d’une superstar : être à la fois une figure mondiale et un père attentif, quitte à devoir inventer une normalité différente. Une normalité qui, pour lui, passe avant tout par l’amour et la présence, plus que par l’anonymat impossible.