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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’été a réservé bien des surprises aux amateurs de basket européen. Parmi elles, un joueur en particulier a capté toute l’attention avec des performances hors normes et une transformation physique remarquée. Loin des critiques qui l’avaient accompagné ces dernières années, il s’est affiché plus affûté, plus engagé, et surtout plus déterminé que jamais à faire taire les doutes.
Le parcours de la Slovénie s’est arrêté en quart de finale face au futur champion, l’Allemagne, mais Luka Doncic a largement marqué le tournoi de son empreinte. Avec 34,7 points de moyenne, il a terminé meilleur scoreur et s’est offert une place dans le cinq majeur de la compétition. Au-delà des chiffres, c’est son intensité défensive et son rôle de leader qui ont retenu l’attention, dans un contexte où beaucoup doutaient de sa capacité à élever ce secteur de son jeu.
Preuve de l’importance de cette métamorphose, la franchise des Lakers n’a rien laissé au hasard. Rob Pelinka et Jeanie Buss se sont déplacés en personne à Katowice pour assister aux matchs, entourés d’autres dirigeants. « Cet été a prouvé qu’il fait partie de cette liste extrêmement restreinte des candidats au titre de meilleur joueur de la planète, si ce n’est au sommet », a déclaré Pelinka à ESPN, confirmant ainsi la confiance totale de l’organisation dans le potentiel de sa star.
Un accompagnement hors norme pour une superstar en mission
Le soutien ne s’est pas limité aux apparitions publiques. Selon ESPN, un groupe de discussion privé réunissait les cadres des Lakers et l’entourage proche de Doncic avant et après chaque rencontre. Les messages étaient constants : « Peu importe ce que nous pouvons faire pour aider, nous sommes là », expliquaient les dirigeants. Y figuraient notamment Pelinka, le docteur Leroy Sims, la manager de marque Lara Beth Seager et le physiothérapeute Javy Barrio, signe d’un investissement sans précédent pour un joueur en pleine campagne internationale.
Cet effort collectif trouve toute sa logique dans l’évolution du joueur. Régulièrement critiqué pour son conditionnement physique et son manque d’intensité défensive, Doncic a répondu par une transformation visible. Les Lakers, conscients de l’importance de cet ajustement pour la suite, ont mis tous les moyens nécessaires pour maximiser ses chances d’être performant, et cela s’est ressenti à chaque rencontre.
Les statistiques parlent d’elles-mêmes : 34,7 points, 8,6 rebonds et 7,1 passes décisives de moyenne, avec deux performances à plus de 40 points dans des matchs couperets. Mais au-delà de l’exploit individuel, l’aspect le plus marquant fut sans doute son leadership vocal, illustré par un discours passionné adressé à ses coéquipiers slovènes lors d’un huitième de finale tendu face à l’Italie. Un geste qui a renforcé l’image d’un joueur désormais prêt à assumer pleinement son statut.
Reste désormais à transposer cette dynamique au sein de la NBA. Si l’intensité du basket européen diffère de celle du championnat américain, les signaux envoyés par Doncic et l’implication des Lakers ne trompent pas. À l’aube de la saison, beaucoup y voient la promesse d’un joueur transformé, capable de viser non seulement le titre collectif, mais également le trophée de MVP.
