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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’intersaison a été décisive pour San Antonio, qui cherche encore la bonne formule pour bâtir autour de Victor Wembanyama. Malgré des renforts ciblés et l’arrivée de De’Aaron Fox, les doutes persistent sur la capacité de l’équipe à franchir un cap. Certains analystes considèrent même que des changements profonds restent inévitables.
Kevin O’Connor, voix influente de The Ringer, estime que les ajustements opérés cet été ne suffisent pas. Selon lui, la paire Fox-Wembanyama n’a pas encore toutes les conditions idéales pour s’épanouir. Ce scepticisme s’appuie sur les limites déjà aperçues la saison passée, notamment au niveau de l’adresse extérieure, point faible qui a freiné les Spurs dans leur progression.
Les statistiques confirment cette inquiétude : avec seulement 34,8 % de réussite derrière l’arc et une efficacité offensive globale classée 29e de la ligue, San Antonio a payé son manque de fiabilité. O’Connor résume ainsi la situation : « Je ne pense pas que l’effectif autour d’eux soit exactement ce qu’il doit être pour qu’ils atteignent leur potentiel. C’est là qu’un échange devra intervenir à un moment donné, cette année ou l’été prochain. »
Un effectif encore en quête d’équilibre
Pourtant, il serait prématuré d’enterrer l’expérience. Les Spurs considèrent Fox comme le partenaire idéal de Wembanyama et misent sur une saison complète pour réellement évaluer leur association. Le meneur, capable de distribuer 6,7 passes par match en carrière et d’attaquer le cercle avec efficacité (47,3 % à deux points), a déjà montré des signes encourageants malgré sa blessure au doigt qui l’a limité l’an dernier.
La franchise texane a aussi tenté de renforcer son tir extérieur avec quelques signatures discrètes mais potentiellement précieuses. Jordan McLaughlin, prolongé cet été, avait été l’un des shooteurs les plus réguliers de l’équipe. Lindy Waters III, réputé pour sa précision à près de 40 % longue distance, vient compléter l’arsenal. Kelly Olynyk et Luke Kornet, par leur mobilité et leur capacité à écarter le jeu, devraient également offrir de nouvelles options dans le jeu à deux avec Fox.
Si le chantier est loin d’être terminé, ces ajouts témoignent d’une volonté de donner davantage d’espace à Wembanyama et de fluidité à l’attaque. L’idée n’est pas seulement de chercher un trade immédiat, mais aussi de voir jusqu’où ce noyau peut progresser ensemble. La patience semble de mise, même si les opportunités de marché resteront scrutées de près.
Dans un Ouest toujours plus relevé, le temps joue contre San Antonio. La progression doit être visible rapidement pour ne pas retomber dans une saison de transition. Avec Wembanyama en fer de lance, l’organisation sait qu’elle ne peut pas se permettre de perdre de précieuses années. La saison qui s’ouvre pourrait bien déterminer si Fox et les recrues suffisent, ou si un mouvement plus ambitieux deviendra inévitable.
