Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les Lakers entament la nouvelle saison avec une certaine incertitude, mais aussi une richesse d’options. À l’aube du camp d’entraînement, le visage du cinq majeur reste flou. JJ Redick, pour sa deuxième année à la tête de l’équipe, préfère prendre son temps. Derrière cette stratégie, une conviction : le groupe doit d’abord trouver sa cohésion avant d’arrêter des choix définitifs.
Le coach a rappelé que son effectif regorge de joueurs capables de prétendre à une place de titulaire. La saison passée, pas moins de 24 combinaisons de cinq de départ avaient été testées, preuve d’une volonté d’adaptation permanente. Pour Redick, ce n’est pas une faiblesse mais une richesse, surtout dans une équipe où cohabitent LeBron James, Luka Doncic et Austin Reaves.
Lors de sa prise de parole, Redick a insisté : « Nous avons sept ou huit joueurs qui pourraient être considérés comme des titulaires NBA. Ce n’est pas si important pour moi à ce stade. Je n’ai pas passé beaucoup de temps à y penser. Dans un sport collectif, vous n’avez pas le choix, il faut partager : partager le ballon, partager la lumière. »
Une philosophie tournée vers la flexibilité collective
Le technicien mise sur un processus progressif, où l’évaluation se fera avant tout sur le parquet pendant les entraînements. Cette approche s’inscrit dans une logique où la polyvalence et l’esprit de groupe priment sur les statuts individuels. Redick attend ainsi de ses joueurs qu’ils s’intègrent dans une rotation fluide, où les responsabilités se redistribuent au fil de la saison.
L’été a d’ailleurs été marqué par plusieurs arrivées notables. Deandre Ayton, attendu pour former une paire redoutable en pick-and-roll avec Doncic et Reaves, incarne une pièce centrale de ce nouveau projet. Marcus Smart, lui, doit renforcer la défense extérieure et apporter une présence précieuse à la mène. Enfin, Jake LaRavia représente un atout de complément capable d’élargir les options tactiques.
Rob Pelinka, président des opérations basket, a confirmé cette ligne directrice. Pour lui, l’équipe doit rester malléable et s’adapter sur les 20 à 25 premiers matchs : « Nous avons un haut niveau de confiance en ce groupe. Les décisions sur les rotations viendront avec le temps, et nous ajusterons si nécessaire. » Des propos qui confirment que la hiérarchie ne sera pas fixée dans la précipitation.
Cette patience assumée illustre bien la nouvelle identité des Lakers. Plus question de se figer dans un schéma trop rigide : la saison sera longue et les ajustements fréquents. Si LeBron James reste la pierre angulaire, c’est désormais l’équilibre collectif qui doit permettre à Los Angeles de franchir un cap.