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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Le départ de Luka Doncic vers Los Angeles avait surpris toute la planète NBA. Arraché aux Mavericks malgré une place en Finales, le Slovène a dû s’adapter à une nouvelle organisation et à une pression accrue. Désormais visage des Lakers, il se retrouve attendu plus que jamais, avec une question qui revient sans cesse : 2026 sera-t-elle enfin son année pour décrocher un trophée de MVP ?
Son arrivée avait aussi relancé un vieux débat : sa condition physique. Longtemps critiqué pour son endurance et son hygiène de vie, Doncic a cette fois montré un tout autre visage durant l’été. Affûté, rigoureux et plus concentré que jamais, il a impressionné aussi bien en sélection qu’à l’entraînement. Une évolution qui alimente l’idée qu’il est prêt à franchir un cap décisif.
Dans un long papier consacré au joueur, Dave McMenamin d’ESPN a résumé ce tournant : « D’abord, il a transformé son corps avec un programme intensif d’entraînement et d’alimentation. Puis il a signé une extension de trois ans à 165 millions de dollars avec les Lakers. Et il a terminé en menant la Slovénie jusqu’en quarts de finale de l’EuroBasket avec 34,7 points de moyenne. Après une saison agitée marquée par une blessure et un transfert surprise, c’est Shai Gilgeous-Alexander qui lui a volé la vedette. Mais à 26 ans, Doncic est-il prêt à poursuivre sa trajectoire et décrocher enfin son premier MVP ? »
Un statut qui appelle à franchir un nouveau palier
Cette citation illustre bien l’enjeu de la saison à venir. ESPN a classé Doncic troisième meilleur joueur de la ligue derrière Nikola Jokic et Shai Gilgeous-Alexander. Un classement qui valide son immense talent mais qui souligne aussi le défi : redevenir le numéro un. Pour cela, il devra porter les Lakers vers les sommets de la Conférence Ouest, après une saison terminée à la troisième place.
Sur le plan statistique, il reste dans l’élite absolue avec 28,2 points, 8,2 rebonds et 7,7 passes de moyenne l’an passé. Des chiffres proches du triple-double permanent, auxquels s’ajoute une efficacité de 45 % au tir. S’il maintient ce rythme avec une meilleure condition physique, il pourrait enfin convaincre les votants qu’il mérite le titre de MVP.
Le contexte joue aussi en sa faveur : LeBron James n’est plus le leader principal, et toute la lumière est désormais braquée sur lui. Ce rôle de franchise player à plein temps est une opportunité unique de marquer l’histoire de Los Angeles et d’asseoir son héritage.
Reste à savoir si les Lakers parviendront à entourer leur star de suffisamment de soutien pour viser le sommet. Car si Doncic continue à empiler les performances d’exception, il lui faudra aussi une saison collective à la hauteur pour transformer les promesses en récompense individuelle. À 26 ans, il n’a jamais semblé aussi proche de son heure de gloire.
