Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Un détail contractuel pourrait bientôt devenir un véritable casse-tête pour Los Angeles. Alors que la nouvelle saison approche, un nom se retrouve au centre des discussions internes : Rui Hachimura. L’ailier japonais, solide titulaire, se trouve face à une décision qui pourrait influencer la marge de manœuvre de sa franchise dans les mois à venir.
Arrivé en Californie en 2023, Hachimura entame la dernière année de son contrat de trois saisons signé pour 51 millions de dollars. Avec un salaire de 18,3 millions prévu en 2025-26, il sera libre l’été prochain, sauf s’il prolonge avant le 21 octobre. Mais cette éventualité soulève une complication : une prolongation le rendrait inéligible à un transfert avant six mois, ce qui le bloquerait au-delà de la date limite du 6 février.
Comme l’a expliqué Jovan Buha dans son podcast : « S’il signe cette extension, il ne pourra pas être transféré pendant six mois, ce qui l’amènerait bien après la date limite du 6 février. Je pense qu’il mérite une prolongation, c’est un bon joueur, mais en même temps, cela limite clairement les options de l’équipe. » Ces propos reflètent parfaitement le dilemme des Lakers, partagés entre valoriser un cadre solide et préserver leur flexibilité.
Un équilibre délicat entre continuité et flexibilité
Le directeur général Rob Pelinka a d’ailleurs insisté récemment sur l’importance de maintenir une capacité de mouvement sur le marché. Parmi les 14 joueurs actuellement sous contrat, seuls quatre disposent d’un engagement garanti pour 2026-27. Une stratégie qui vise à garder des leviers d’action, quitte à laisser planer une part d’incertitude autour de profils clés comme Hachimura.
Outre l’ailier japonais, les autres atouts échangeables incluent Gabe Vincent, Maxi Kleber, Dalton Knecht, un premier tour de draft (2031 ou 2032) ainsi qu’un swap de 2030. Un arsenal limité mais suffisant pour envisager un coup avant février si l’opportunité se présente. Pelinka, interrogé sur la situation, a préféré rester évasif : « Nous croyons beaucoup en Rui, mais nous n’avons pas pour habitude de commenter publiquement les discussions contractuelles. »
Sportivement, Hachimura s’est imposé comme une pièce fiable depuis son arrivée. Il a tourné à plus de 50 % au tir et 40 % à trois points sur ses deux saisons complètes, une rare efficacité pour un ailier de son profil. L’an dernier, il a compilé 13,1 points et 5 rebonds en 59 rencontres, avant de hausser encore son niveau en playoffs avec près de 15 points de moyenne.
À 27 ans, il arrive à maturité et représente à la fois une option d’avenir et une monnaie d’échange crédible. Pour les Lakers, la décision est donc cruciale : sécuriser Hachimura dès maintenant au risque de perdre de la flexibilité, ou patienter et garder toutes les cartes en main à l’approche de la deadline. Dans les deux cas, sa situation contractuelle pourrait bien dicter le tempo de la saison à Los Angeles.