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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
À 37 ans, la logique voudrait que les performances déclinent, que le corps envoie enfin les premiers signaux d’un ralentissement inévitable. Pourtant, pour certains joueurs hors normes, les lois du temps semblent ne pas s’appliquer. C’est le cas de Stephen Curry, dont l’état de forme intrigue et fascine à l’aube de sa 17e saison NBA.
Le meneur des Golden State Warriors, double MVP, affiche toujours une régularité impressionnante. La saison dernière, il a tourné à 24,5 points, 6 passes et 4,4 rebonds de moyenne, le tout avec une efficacité redoutable au tir. Mais plus encore que ses statistiques, c’est sa condition physique retrouvée qui interpelle, puisqu’il a disputé plus de 70 matchs deux années de suite, une première depuis 2017.
Son préparateur historique, Brandon Payne, a confirmé à quel point Curry surprend encore. « Sa vitesse sur le premier pas et son explosivité sont les plus rapides qu’elles aient jamais été, voire même encore meilleures. Et comme il prend ses décisions plus vite que jamais, on a aujourd’hui un joueur qui est non seulement physiquement au sommet, mais aussi mentalement plus tranchant », a-t-il expliqué.
Un vétéran qui défie le temps avec un physique renforcé
Durant l’été, Curry n’a pas seulement entretenu sa vitesse, il a également travaillé son gabarit. Avec l’aide du préparateur physique Carl Bergstrom, il a gagné en masse musculaire afin de mieux encaisser les contacts incessants liés à son style de jeu. Les images diffusées par son équipementier Under Armour ont révélé un joueur visiblement plus solide, prêt à supporter la dureté d’une saison longue et éprouvante.
Cette préparation intervient après une campagne en demi-teinte sur le plan collectif. Si Curry et Jimmy Butler ont mené les Warriors à une victoire surprise face à Houston au premier tour, l’aventure a tourné court face à Minnesota. La blessure musculaire subie par Curry lors du premier match a rappelé à quel point son rôle restait vital. Sans lui, Golden State a été éliminée, confirmant que son absence ne peut être compensée.
Pourtant, loin de décourager le meneur, cette expérience semble l’avoir renforcé dans sa détermination. Ses progrès en lecture de jeu, combinés à une condition physique au-dessus des attentes pour son âge, font dire à son entourage qu’il n’a jamais semblé aussi prêt. Son entraîneur personnel insiste même sur le fait que Curry prépare non pas une fin de carrière en douceur, mais une nouvelle séquence de domination.
Les chiffres plaident d’ailleurs en sa faveur. La saison dernière, les Warriors ont affiché un impressionnant bilan de 22 victoires pour seulement 5 défaites lorsque Curry et Butler partageaient le parquet. De quoi nourrir l’idée qu’avec un Curry encore explosif et affûté, l’organisation californienne peut espérer jouer les premiers rôles en 2026.
