Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les Lakers ont profondément remodelé leur effectif cet été. Deandre Ayton, Marcus Smart et Jake LaRavia ont rejoint l’aventure, offrant un souffle nouveau à une équipe en quête d’identité post-LeBron James. Et si l’optimisme est déjà palpable chez les fans, certains observateurs partagent eux aussi cet enthousiasme.
Depuis plusieurs saisons, les Lakers cherchaient à préparer l’après-LeBron sans pour autant sacrifier leur compétitivité immédiate. Le recrutement de Luka Doncic a bouleversé cet équilibre, apportant un potentiel offensif inédit. L’entraîneur JJ Redick, qui avait vu ses limites exposées en playoffs face aux Timberwolves, dispose désormais d’un effectif plus profond et équilibré. L’ajout de Smart et Ayton pourrait corriger les failles qui avaient coûté cher la saison dernière, notamment sur le plan défensif et dans la rotation.
Sur le podcast Road Trippin’, l’ancien joueur et analyste Kendrick Perkins a livré une analyse sans détour. « À mon avis, les Lakers sont la troisième meilleure équipe de la NBA. Les trois équipes que je place en tête sont toutes dans la Conférence Ouest : OKC, Houston et les Lakers », a-t-il déclaré. Une prédiction audacieuse.
Une hiérarchie discutable mais un optimisme assumé
Richard Jefferson, co-animateur du podcast, n’a pas tardé à questionner la logique de son collègue. « Donc, tu dis que seulement deux équipes sont meilleures que les Lakers à l’Ouest ? Cela signifie que, selon toi, ils perdent au deuxième tour », a-t-il ironisé. Si Perkins n’a pas confirmé cette interprétation, le raisonnement semblait inévitable : avec Houston et Oklahoma City placés devant, les Lakers seraient automatiquement éliminés avant les finales de conférence.
Perkins a toutefois tenu à nuancer ses propos, précisant qu’il ne voyait pas Los Angeles comme favori au titre. « Est-ce que je les vois gagner le championnat ? Non », a-t-il admis, avant de souligner que le potentiel du groupe restait élevé. Selon lui, un duel face aux jeunes Rockets serait loin d’être à sens unique. « Si les deux équipes s’affrontaient avec leurs effectifs au complet, Houston devrait vraiment jouer un très bon basket pour les battre », a-t-il ajouté, confiant dans la capacité de Los Angeles à rivaliser avec les meilleures formations.
Jefferson, plus réservé, estime de son côté que la hiérarchie actuelle place les Lakers un cran en dessous. « Je pense qu’ils sont plutôt la cinquième ou sixième meilleure équipe. Et généralement, ces équipes s’arrêtent au deuxième tour », a-t-il avancé. Une lecture plus prudente, mais qui reflète les interrogations persistantes autour de la constance des Californiens.
Au-delà des débats d’experts, la réalité se jouera bientôt sur le parquet. Avec un effectif renouvelé et des attentes énormes, les Lakers entament une saison charnière. La synergie entre Doncic et James sera scrutée de près, tout comme la capacité de Redick à tirer le meilleur de son banc. Si les ajustements tiennent leurs promesses, les ambitions de Kendrick Perkins pourraient ne plus paraître si démesurées.