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Par Rédaction | Sport
L’été dernier, Deandre Ayton a fait un pari audacieux en rejoignant les Lakers avec un contrat de deux ans à 16,6 millions de dollars, assorti d’une option joueur pour la deuxième saison. Un deal intéressant sur le papier, mais qui cache une réalité plus délicate : à la fin de cette saison, l’ancien numéro 1 de la Draft 2018 pourrait à nouveau se retrouver libre. Pour lui, chaque match de la saison 2025-26 sera une évaluation grandeur nature de sa valeur sur le marché NBA.
Le contexte ne pourrait pas être plus crucial. Après des passages compliqués à Phoenix et Portland, Ayton débarque à Los Angeles avec une réputation à redorer. Les attentes autour de lui sont élevées, notamment parce qu’il évoluera désormais aux côtés de LeBron James et Luka Doncic, un duo qui attire toutes les attentions. Mais pour l’intérieur bahaméen, cette opportunité s’accompagne d’une pression immense : prouver qu’il peut être un pilier fiable d’une franchise ambitieuse.
Lors de son passage sur ESPN, Charles Barkley n’a pas mâché ses mots à propos du rôle clé que devra jouer Ayton dans la réussite des Lakers cette saison. « On sait ce que Luka et LeBron vont apporter… La clé, ce sera Deandre Ayton. Il doit jouer à un haut niveau, car il est bientôt agent libre. Il a quitté Phoenix et Portland parce qu’il n’était pas heureux », a déclaré la légende NBA, avant d’ajouter que « s’il ne peut pas bien jouer aux côtés de Luka et LeBron, alors il ne pourra jamais le faire. Tout ce qu’il a à faire, c’est courir, attraper les passes et défendre correctement ».
Un pivot sous pression, entre opportunité et risque majeur
Barkley a également insisté sur la responsabilité défensive d’Ayton dans un effectif où les deux stars ne sont plus connues pour leurs prouesses en défense. « LeBron n’est plus un grand défenseur, et Luka ne l’a jamais été. Ayton devra compenser cela et assurer au rebond, car les Lakers jouent souvent petit », a-t-il ajouté. Des propos qui résument bien le défi : devenir le pilier défensif et intérieur d’un groupe qui repose avant tout sur son attaque.
Les chiffres du Bahaméen sont respectables — 16,4 points et 10,5 rebonds de moyenne en carrière, à 59 % de réussite —, mais ils restent en dessous des standards des pivots dominants de la ligue actuelle. Pour Ayton, cette saison représente bien plus qu’un simple test collectif : elle pourrait déterminer la trajectoire de sa carrière. Un rendement moyen le placerait dans une position inconfortable, tandis qu’un bond vers un niveau All-Star pourrait lui ouvrir la voie à un contrat majeur dès l’été prochain.
Trois scénarios se dessinent pour l’intérieur : il peut choisir d’activer son option joueur et patienter un an de plus, espérant une extension plus juteuse en 2027 ; il peut aussi renoncer à cette option pour négocier dès 2026, mais ce choix risqué ne serait payant qu’en cas de saison exceptionnelle. Enfin, une performance décevante réduirait considérablement sa valeur sur le marché, un risque qu’il ne peut pas se permettre à ce stade de sa carrière.
Pour une fois, le sort d’une équipe pourtant menée par deux superstars pourrait dépendre d’un rôle moins glamour, mais essentiel. Deandre Ayton se trouve au carrefour entre rédemption et déclin : s’il répond aux attentes, il pourrait relancer complètement sa carrière et justifier sa place parmi les intérieurs les plus prometteurs de la ligue. Mais dans le cas contraire, il pourrait bien voir sa cote s’effriter durablement.
