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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’âge finit toujours par rattraper les plus grands, même ceux qui semblaient intouchables. Alors qu’il s’apprête à entamer sa 23e saison dans la ligue, LeBron James doit faire face à un nouveau défi, bien différent de ceux rencontrés sur les parquets. Légèrement diminué physiquement, le vétéran des Lakers s’apprête à manquer plusieurs semaines de compétition. Une absence qui interroge déjà sur la suite de sa légendaire carrière.
Selon les informations d’ESPN, la star de Los Angeles souffrirait d’une sciatique, un problème nerveux situé dans la zone du bas du dos. Ce souci, détecté durant le camp d’entraînement, va forcer le quadruple champion NBA à rester éloigné des terrains pendant environ un mois. Pour un joueur habitué à disputer plus de 65 matchs par saison, la nouvelle a évidemment de quoi inquiéter. Pourtant, tout le monde ne partage pas cet avis, à commencer par Charles Barkley, plutôt serein à l’idée de voir LeBron lever le pied en début de campagne.
L’ancien joueur, aujourd’hui consultant, a tenu à calmer les inquiétudes autour du King. « Je n’ai aucun problème avec le fait qu’un joueur de son âge se repose. Il n’a rien à prouver en présaison. LeBron a déjà largement payé sa dette envers la NBA », a-t-il déclaré dans The Rich Eisen Show. Pour Barkley, l’essentiel n’est plus de jouer coûte que coûte, mais de préserver un corps qui a déjà offert deux décennies d’excellence.
Une gestion prudente pour un joueur hors norme
Avec 22 saisons au compteur, LeBron James a repoussé toutes les limites physiques et mentales du sport de haut niveau. Sa régularité exceptionnelle – 21 saisons consécutives au niveau All-NBA – prouve qu’il reste une force de la nature, même à 40 ans. Mais cette blessure rappelle qu’aucun athlète, aussi exceptionnel soit-il, n’est à l’abri de la fatigue du temps. Pour les Lakers, en revanche, cette absence pourrait redistribuer les rôles et forcer certains joueurs à prendre davantage de responsabilités.
Sans leur leader historique, c’est désormais Luka Doncic et Austin Reaves qui devront porter le poids de l’équipe. L’ancien du Real Madrid, déjà impressionnant lors du dernier EuroBasket, semble prêt à assumer ce rôle central. « C’est un grand joueur, il peut énormément nous aider. Mais au final, notre mentalité doit rester celle du “prochain homme prêt à jouer” », a confié Doncic à ESPN. Une approche pragmatique et confiante, qui traduit bien la philosophie collective que cherche à insuffler la nouvelle ère des Lakers.
Cette situation représente un test autant psychologique que tactique pour la franchise. En l’absence du King, les automatismes devront se créer autrement, et l’équilibre du groupe pourrait en ressortir renforcé. Ce type d’adversité, souvent redouté, est parfois le terreau d’une progression plus profonde, tant individuelle que collective.
Charles Barkley l’a d’ailleurs rappelé : ce qui comptera vraiment pour Los Angeles, ce n’est pas la première partie de saison, mais la santé du groupe au printemps. « Les Lakers doivent simplement rester en forme pour les playoffs. Peu importe ce qu’ils font en saison régulière », a-t-il souligné. Une manière de rappeler que, pour LeBron comme pour son équipe, l’objectif reste inchangé : briller quand tout se joue.
