Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Avant même que Russell Westbrook ne trouve une nouvelle équipe, certaines voix s’élevaient déjà pour dénoncer le traitement réservé à l’ancien MVP. Parmi elles, celle de Patrick Beverley, particulièrement remonté face à l’indifférence du marché envers son ancien coéquipier. Quelques heures seulement avant l’annonce officielle de la signature de Westbrook aux Kings, Beverley avait livré un plaidoyer enflammé en faveur du vétéran.
L’ancien meneur, désormais consultant, s’est dit scandalisé par le manque d’intérêt des franchises pour un joueur qu’il considère encore comme un atout majeur. Selon lui, la ligue aurait injustement tourné la page sur l’un des plus grands compétiteurs de sa génération. « Russ a eu une mauvaise image à cause de cette équipe des Lakers, c’est la vérité, frère, la vérité », a lancé Beverley dans son émission The Pat Bev Pod, visiblement frustré par la situation.
Pour lui, l’expérience ratée de Westbrook à Los Angeles a complètement faussé la perception qu’ont les dirigeants NBA de son niveau actuel. « Depuis qu’il a quitté les Lakers, il n’a signé que pour le minimum. On n’a jamais vu ça pour un ancien MVP qui a autant impacté le jeu. Il prend un rôle réduit, accepte de sortir du banc, et on continue de dire qu’il ne peut plus jouer. C’est un meneur titulaire dans cette ligue ! » a-t-il ajouté, soulignant la loyauté et l’humilité dont son ami a fait preuve depuis.
Un discours qui résonne après la signature du vétéran
Ces propos prennent une tout autre dimension depuis que Westbrook a trouvé un accord avec les Sacramento Kings pour poursuivre sa carrière. Beverley, qui n’avait pas encore connaissance de cette issue positive au moment de ses déclarations, plaidait pour qu’une équipe prenne le risque de croire à nouveau en son ancien rival devenu allié.
Le discours passionné de Beverley illustre bien la perception contrastée du joueur dans le paysage NBA actuel. Pour certains, Westbrook n’est plus que l’ombre du monstre statistique qu’il fut à Oklahoma City. Pour d’autres, il reste un modèle de professionnalisme, prêt à tout pour aider une équipe à gagner, même en seconde unité.
Statistiquement, Westbrook a continué de produire à un niveau respectable ces dernières saisons, oscillant autour de 11 points, 5 rebonds et 4 passes en un peu plus de 22 minutes par match. Ce profil, combiné à son leadership et à son expérience, pourrait s’avérer précieux dans un vestiaire jeune comme celui des Kings.
Patrick Beverley l’a résumé à sa manière : « C’est l’un des trois meilleurs meneurs de l’histoire, tu veux me dire qu’il ne mérite pas une place juste parce qu’il est passionné ? Parce qu’il s’étire avec l’équipe à chaque entraînement ? Parce qu’il est toujours présent ? » Ces mots, crus mais sincères, traduisent une affection profonde pour un joueur souvent incompris.