NBA – L’aveu de Draymond Green sur sa carrière : « Aucun intérêt à faire ça »

Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport

Draymond Green n’a jamais été obsédé par les chiffres. À l’heure où de nombreux joueurs NBA cherchent à gonfler leurs statistiques, le vétéran des Warriors préfère se concentrer sur une chose : gagner. Fidèle à sa philosophie, il a une nouvelle fois expliqué pourquoi il n’avait aucun intérêt à courir après les points, même s’il en avait les moyens.

Dans une interview accordée à Jordan Schultz, Green a confié qu’il pourrait très bien marquer vingt points par match, mais qu’un tel objectif ne correspondrait pas à ce qu’il est devenu. Pour lui, ce type de performance n’aurait de valeur que dans une équipe sans ambitions, ce qu’il refuse catégoriquement. L’ailier-fort, désormais âgé de 35 ans, sait que son rôle va bien au-delà du simple score.

« Est-ce que je pourrais tourner à 20 points par match dans une équipe de bas de tableau ? Je n’ai aucun intérêt à faire ça », a-t-il déclaré. « Vous voulez que je joue un mauvais basket ? J’ai déjà tourné à 15 points dans une grande équipe. Mais ce mindset-là, je l’ai quitté depuis longtemps. Je ne suis même pas sûr de pouvoir le retrouver aujourd’hui. » Des propos qui illustrent sa vision d’un basket collectif, bien loin des logiques individuelles qui dominent parfois la ligue.

Une mentalité forgée par la victoire et la loyauté

Depuis treize saisons, Green a fait le choix de la fidélité envers Golden State. Plutôt que de tenter l’aventure ailleurs pour briller individuellement, il a préféré rester dans un rôle de soutien, essentiel mais souvent dans l’ombre. Cette approche, souvent critiquée, a fini par payer : quatre titres NBA, un statut de leader respecté, et aujourd’hui encore, la chance de disputer les sommets grâce à l’arrivée de Jimmy Butler.

Aux côtés de Butler et Stephen Curry, Green a contribué à relancer la franchise la saison passée avec 48 victoires et un parcours jusqu’aux demi-finales de conférence. Un retour en forme qui redonne de l’espoir aux Warriors avant la saison 2025-26. Avec Jonathan Kuminga de nouveau intégré et un vestiaire stabilisé, Golden State peut s’appuyer sur l’expérience de ses cadres pour viser haut.

Malgré un passé parfois tumultueux, Green reste une figure incontournable. Sa vision du jeu, sa défense et son intensité font de lui un pilier irremplaçable. À 35 ans, il sait que ses plus belles années offensives sont derrière lui, mais son influence, elle, n’a jamais été aussi forte.

C’est d’ailleurs cette capacité à sacrifier ses statistiques pour le collectif qui le distingue. Dans une NBA où les récompenses individuelles attirent souvent plus que les bagues, Green continue de prôner une autre forme de réussite, celle du sacrifice au service de la victoire.