NBA – « Le coéquipier le plus compatible que LeBron ait jamais eu, c’est…

Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport

Parmi toutes les associations qu’a connues LeBron James au fil de sa carrière, une semble résister au temps. Celle qu’il formait avec Kyrie Irving à Cleveland. Ensemble, ils ont marqué une époque et offert à la franchise un titre historique. Et selon un observateur bien placé, ce duo était tout simplement parfait sur le plan du jeu.

Au cours d’un récent épisode du podcast The Hoop Collective, Brian Windhorst est revenu sur la relation entre LeBron James et Kyrie Irving. Le journaliste d’ESPN, qui suit la carrière de LeBron depuis ses débuts, estime que parmi tous les coéquipiers de la star des Lakers, aucun n’a su s’accorder aussi naturellement avec lui qu’Irving. Une déclaration qui remet en lumière l’alchimie exceptionnelle de cette époque à Cleveland.

Windhorst a expliqué que LeBron avait connu de belles collaborations avec des stars comme Dwyane Wade ou Anthony Davis, mais que la complémentarité avec Irving dépassait tout. « À mon avis, le coéquipier le plus compatible que LeBron ait jamais eu, c’est Kyrie. Il y a eu des moments incroyables avec Wade, ou avec AD, mais celui qui s’adaptait le mieux à son jeu, c’était Kyrie, car il pouvait gérer la balle tout en étant excellent sans ballon. » Une manière de souligner que leur duo ne reposait pas uniquement sur le talent, mais sur une symétrie rare entre deux profils.

Un duo au sommet du jeu collectif

L’un comme l’autre possédaient des qualités qui se complétaient à merveille. Irving, doté d’une technique hors norme et d’un tir d’élite, permettait à LeBron de relâcher la pression sur certaines séquences offensives. En retour, la vision de jeu et la puissance du quadruple MVP ouvraient des espaces que peu de joueurs auraient su exploiter. Ensemble, ils formaient le moteur d’une équipe des Cavaliers transformée, capable d’imposer sa loi dans la Conférence Est pendant plusieurs saisons.

Les chiffres témoignent de cette complémentarité. Avec Cleveland, Irving affichait 21,6 points, 3,4 rebonds et 5,5 passes de moyenne, tout en tournant à plus de 45 % au tir. Sa capacité à créer son propre tir et à briller en un contre un permettait à LeBron de varier son jeu, parfois meneur, parfois finisseur. Cette flexibilité rendait l’attaque des Cavaliers quasiment imprévisible, une arme redoutable face aux meilleures défenses.

Mais au-delà des statistiques, c’est leur compréhension du tempo et des moments-clés qui marquait les esprits. Irving savait quand s’effacer et quand prendre le relais, tandis que LeBron pouvait se concentrer sur la création collective. Le sommet de leur collaboration reste bien sûr la finale de 2016, lorsque Cleveland a renversé Golden State après un déficit de 3-1, un exploit resté légendaire dans l’histoire moderne de la NBA.

Le départ d’Irving en 2017 a mis fin brutalement à cette aventure. Les raisons exactes restent floues, mais la séparation a brisé l’un des duos les plus prometteurs du basket contemporain. Depuis, ni LeBron ni Kyrie n’ont retrouvé une alchimie comparable, malgré leurs succès respectifs à Los Angeles et Dallas.