Par Rédaction | Sport
Entre Stephen A. Smith et LeBron James, la tension ne semble pas près de s’apaiser. Le journaliste vedette d’ESPN continue d’assumer son discours sans filtre à l’égard de la star des Lakers. Invité du podcast The Pivot, il a une nouvelle fois ravivé la polémique autour d’un épisode bien connu de la carrière de James. Et une fois encore, il n’a pas mâché ses mots.
Sur ce plateau, Smith est revenu sur la finale NBA 2011 entre le Miami Heat et les Dallas Mavericks, un moment souvent considéré comme le plus grand échec de la carrière de LeBron. Selon lui, la star californienne n’a jamais véritablement assumé cette déroute. Il estime même que cet épisode suffit à l’écarter du titre de plus grand joueur de l’histoire, qu’il réserve toujours à Michael Jordan.
« Tu n’aimes pas que je dise les choses comme je les vois », a lancé Stephen A. Smith. « Tu n’es pas Michael Jordan. Tu n’es pas le GOAT. Tu as craqué lors d’une finale NBA. Quatre quatrièmes quart-temps consécutifs où tu ne marques presque rien, un match avec zéro point dans un money time, face à Jason Terry ou JJ Barea… Il n’y a aucune explication à ça. Pour quiconque connaît le basket, c’est un effondrement total. » Des propos durs, mais cohérents avec la ligne qu’il tient depuis des années sur le joueur des Lakers.
Une rivalité médiatique qui ne faiblit pas
Smith a rappelé que cette finale restait la seule véritable tache sur le palmarès de LeBron, pourtant auteur d’une carrière exceptionnelle. Malgré ses quatre bagues et ses innombrables records, le journaliste estime que ce revers de 2011 a profondément marqué son héritage. Le Heat menait 2-1 dans la série avant que James ne s’efface dans les moments décisifs, laissant Dallas inverser la tendance et remporter le titre face au trio James–Wade–Bosh.
Pour Smith, les chiffres parlent d’eux-mêmes : LeBron n’avait tourné qu’à 17,8 points de moyenne durant cette finale, bien en dessous de ses standards habituels. Il rappelle aussi que l’équipe floridienne disposait déjà de suffisamment de talent pour gagner. « Dire que le Heat n’avait pas les pièces complémentaires, c’est absurde », aurait-il ajouté dans l’émission, insistant sur le fait que cette défaite reposait avant tout sur l’échec individuel du numéro 6 de l’époque.
Malgré tout, Smith reconnaît les accomplissements ultérieurs du quadruple champion, sans pour autant céder dans le débat du GOAT. « Michael Jordan a tourné à 30 points dix fois dans sa carrière, joué 82 matchs neuf fois, été neuf fois dans la All-NBA First Team défensive, un titre de Défenseur de l’année, six bagues, six titres de MVP des Finales et cinq de MVP de la saison », a-t-il rappelé. « Et dans ta 22e ou 23e saison, tu cours encore derrière lui. Pour moi, c’est clair : le GOAT, c’est Jordan. »
Ces déclarations s’inscrivent dans un contexte déjà tendu entre les deux hommes. En mars dernier, LeBron avait confronté Stephen A. Smith en bord de terrain après des commentaires sur son fils, Bronny James. Depuis, le journaliste continue d’entretenir ce duel à distance, refusant de tempérer son ton ou de revenir sur ses critiques.