Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Plus de cinq ans après la victoire des Lakers dans la fameuse “bulle” d’Orlando, le débat continue de diviser les fans et les observateurs de la NBA. Pour certains, cette conquête reste entachée par des conditions exceptionnelles liées à la pandémie. Pour d’autres, elle symbolise au contraire une résilience exemplaire. Frank Vogel, entraîneur de l’équipe à l’époque, n’a plus l’intention de laisser planer le doute.
L’ancien coach des Lakers a pris la parole pour réaffirmer la légitimité de ce titre obtenu dans un contexte unique. À l’arrêt complet de la saison en mars 2020, Los Angeles affichait un impressionnant bilan de 49 victoires pour 14 défaites et dominait la Conférence Ouest sans partage. Selon Vogel, rien n’aurait changé, que la fin de saison se soit déroulée à huis clos ou dans l’atmosphère électrique du Staples Center.
Durant les playoffs disputés dans la bulle, la franchise californienne n’a pratiquement jamais été inquiétée. Avec un parcours de 16 victoires pour seulement 5 défaites, les Lakers ont maîtrisé leurs adversaires du début à la fin. Vogel rappelle que son groupe, emmené par LeBron James et Anthony Davis, affichait une force collective rare et une mentalité de champions avant même l’interruption du championnat.
Une victoire “inévitable” selon Frank Vogel
« Je n’adhère pas à l’idée que certaines équipes puissent dire qu’elles ne voulaient pas être là. Et pour tous ceux qui veulent mettre un astérisque à ce titre, rappelons que nous étions l’équipe numéro un depuis le premier jour », a déclaré Vogel à The Athletic. « Nous sommes entrés dans la bulle en tant que meilleure équipe de la ligue, tête de série numéro un. Nous allions gagner ce titre, que ce soit dans la bulle ou au Staples Center. Nous avions cette conviction. »
Difficile de lui donner tort tant le groupe 2020 des Lakers était complet. Autour de son duo de superstars, Vogel pouvait compter sur des vétérans essentiels comme Rajon Rondo, Danny Green, Dwight Howard ou Kentavious Caldwell-Pope. Même des joueurs de rotation comme Alex Caruso ou Kyle Kuzma ont su peser dans les moments clés, ce dernier tournant à 10 points de moyenne pendant les séries éliminatoires.
Certains analystes estiment néanmoins que les conditions particulières de la bulle ont pu jouer en faveur de Los Angeles. Sans la pression du public adverse, la fatigue des voyages ou les ambiances hostiles, les Lakers ont pu dérouler leur jeu avec plus de constance. Il n’est pas interdit de penser qu’une série sur les parquets de Portland ou Houston aurait été plus disputée, les Lakers ayant perdu le premier match de chacune de ces confrontations.
Mais au fond, comme le souligne Vogel, cette équipe semblait tout simplement trop forte. Aucun concurrent n’affichait un effectif aussi équilibré ni un leadership aussi affirmé. Entre la domination de LeBron James, l’impact intérieur d’Anthony Davis et la rigueur défensive imposée par leur entraîneur, le titre paraissait inévitable.