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Par Rédaction | Sport
À une époque où la NBA valorise le tir extérieur et la vitesse, certains observateurs regrettent la disparition du jeu intérieur. Pourtant, Victor Wembanyama semble bien décidé à remettre ce style au goût du jour. Ses récentes performances ont non seulement ébloui les fans, mais aussi séduit des analystes nostalgiques d’un basket plus physique et plus réfléchi.
Parmi eux, Brian Geltzeiler, journaliste sur SiriusXM NBA Radio, s’est enthousiasmé devant la domination du Français sans un recours excessif aux tirs à trois points. Selon lui, Wembanyama a entamé la saison avec une approche plus centrée sur la raquette, et les résultats parlent d’eux-mêmes : 40 points, puis 29 points sur ses deux premiers matchs. « S’il joue son jeu à l’intérieur de la ligne à trois points, il sera incroyable. Je vois des choses chez lui que je n’avais jamais vues auparavant », a-t-il confié.
Même Shaquille O’Neal, pourtant critique à ses débuts, semble aujourd’hui conforté dans sa vision. Le légendaire pivot avait déjà déclaré au début de la saison 2024-25 : « Je ne pense pas qu’on puisse être dominant quand on tire trop souvent à mi-distance. À 2,29 m, s’il joue près du panier, la réponse est oui. » Un discours que les récents exploits de Wembanyama viennent valider, tant il semble désormais prêt à imposer sa puissance dans la peinture.
Un Wembanyama plus fort, plus lucide et plus complet
Touché par une thrombose veineuse profonde en fin de saison dernière, le joueur des Spurs avait dû écourter sa campagne 2024-25. Mais ce contretemps l’a poussé à revoir ses priorités et à travailler différemment pendant l’été. Entre travail physique intensif et méthodes de récupération apprises lors d’un voyage en Chine, Wembanyama est revenu transformé. Brian Geltzeiler a d’ailleurs salué sa nouvelle condition physique : « Il joue une version beaucoup plus puissante de son jeu. On voit un corps développé. Et c’est drôle… je me moquais de lui il y a quelques semaines quand il disait avoir travaillé plus dur que tout le monde. Finalement, ce n’est pas de la vantardise s’il peut le prouver. »
Cette évolution physique a profondément modifié la manière dont il aborde le jeu. Plus équilibré, plus stratégique, Wembanyama s’impose non seulement par sa taille, mais aussi par une lecture du jeu de plus en plus mature. Geltzeiler résume bien cette transformation : « Il joue de façon plus cérébrale, en s’appuyant sur sa force. Impossible de ne pas être impressionné. » Pour un joueur de seulement 21 ans, cette évolution est remarquable et pourrait marquer un tournant majeur dans sa carrière.
Les Spurs, eux, profitent pleinement de cette métamorphose. Avec des victoires éclatantes face à Dallas (125-92) puis à New Orleans (120-116), San Antonio signe un départ parfait, porté par son phénomène français. Dans un collectif jeune mais ambitieux, Wembanyama semble désormais incarner la pièce maîtresse d’un projet en pleine ascension.
Sa nouvelle approche séduit autant qu’elle surprend. Dans une ligue dominée par le tir longue distance, il démontre qu’il est encore possible d’exceller autrement, avec intelligence et puissance. Si les Spurs maintiennent ce niveau et que leur star continue sur cette lancée, la conversation autour du trophée de MVP pourrait rapidement inclure un nom français.
