Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Luka Doncic a beau briller individuellement, son entourage à Los Angeles ne semble pas encore à la hauteur des ambitions de la franchise. Après un début de saison contrasté, marqué par un lourd revers face aux Warriors, certaines voix se sont élevées pour pointer les limites du collectif. Parmi elles, celle de Gilbert Arenas, qui a livré une analyse sans détour du rôle que devrait adopter le Slovène.
L’ancien meneur estime que Doncic, trop préoccupé par la création pour ses coéquipiers, devrait adopter une approche plus égoïste. Dans son émission The Arena, Arenas a rappelé que la star des Lakers était avant tout un scoreur d’élite, capable de porter une équipe à lui seul. Selon lui, c’est uniquement en assumant ce rôle que le joueur pourra vraiment faire gagner son équipe à long terme.
Dans une séquence devenue virale, l’ancien All-Star a lancé un message clair au joueur : « Parfois, il faut oublier l’équipe et juste tirer pour les autres. Regarde les Cowboys, ils disent : “Dak est MVP.” C’est pareil ici. Luka est un candidat MVP, premier match, 43 points, meilleur scoreur de la ligue. C’est ça qu’il faut retenir. » Des propos qui traduisent un constat simple : les Lakers manquent cruellement de solutions autour de leur meneur.
Arenas veut voir un Doncic plus “égoïste” pour sauver les Lakers
Sans LeBron James, toujours gêné par une sciatique, l’organisation californienne a montré ses limites offensives. Mis à part Austin Reaves, aucun autre joueur n’a dépassé la barre des 10 points lors de la première rencontre. Avec un faible 25 % de réussite à trois points (8/32), la dépendance envers Doncic est devenue évidente, et Arenas estime qu’il n’a désormais plus d’autre choix que d’assumer ce statut de scoreur numéro un.
L’ancien joueur est même allé plus loin en comparant la situation actuelle à celle de Kobe Bryant en 2005, lorsqu’il devait porter seul les Lakers. « Si tu veux que je parle des autres, je ne les ai même pas regardés, ils ont encore l’air d’être en présaison », a-t-il ironisé. Cette déclaration illustre parfaitement la frustration ressentie par certains observateurs face au manque de production du supporting cast.
Reste que la stratégie proposée par Arenas pourrait s’avérer risquée sur le long terme. Avec un Doncic déjà très sollicité, accroître son volume de tirs reviendrait à accentuer sa charge de travail et son exposition à la fatigue. Le meneur slovène avait d’ailleurs reconnu après le match que l’équipe devait encore “apprendre à jouer ensemble”, notamment avec l’arrivée de Deandre Ayton.
Mais les premiers signes d’amélioration sont apparus dès le match suivant : une victoire convaincante 128-110 contre les Timberwolves, où Doncic a brillé avec 49 points, 11 rebonds et 8 passes. Mieux entouré par Reaves, Hachimura et Ayton, il a prouvé que le talent collectif pouvait émerger — à condition que chacun trouve sa place autour de lui. Pour Arenas, le message est passé : pour survivre à l’Ouest, Doncic devra dominer… quitte à le faire seul.
