À 78 ans, la chanteuse Stone révèle le montant de sa retraite et choque : « C’est…

Stone
France TV (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Icône de toute une génération aux côtés d’Éric Charden, Stone a été une des voix populaires des années 70-80. Beaucoup de tubes, beaucoup de galas, une véritable époque. Mais 50 ans plus tard, c’est une réalité bien différente qui la rattrape aujourd’hui : comme beaucoup d’artistes de sa génération, elle découvre une retraite microscopique, sans commune mesure avec la notoriété qu’elle a pu avoir.

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La retraite pour les artistes ? Un jeu dangereux. Certains s’en sortent parfaitement, quand d’autres, par naïveté, ou négligence, se font avoir. Stone appartient malheureusement plutôt à cette deuxième catégorie. Invitée dans l’émission de Jordan de Luxe il y a quelques temps, la chanteuse de 78 ans n’a pas cherché à enjoliver les choses. Au contraire, elle a assumé crument. Et c’est peu dire que ses propos ont fait du bruit, tant on imagine souvent ces figures du show-business à l’abri financièrement.

« Je gagne 1.000 euros. C’est terrible. Je ne suis pas la seule. On est nombreux dans le même cas (…) Nous avons été insouciants dans notre jeunesse. On n’a pas cotisé là où il fallait. Les galas de l’époque n’étaient pas déclarés… »

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Une phrase choc, qui a immédiatement fait écho. Et pour cause : Stone n’est clairement pas un cas isolé. Les artistes, dans les années 70-80, fonctionnaient très différemment. Beaucoup de cachets non déclarés, une absence totale de culture de la retraite, pas d’anticipation, et une fiscalité qui n’avait rien à voir avec celle d’aujourd’hui.

Même Herbert Léonard avait fait le même constat, lui aussi face à Jordan de Luxe. Lui non plus ne roule pas sur l’or, malgré des dizaines de disques, des tournées, et un visage reconnu par absolument tout le pays.

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« C’est-à-dire que je ne touche que des royalties, et aujourd’hui, on ne vend plus de CD. Moi je n’ai rien de neuf depuis trois ou quatre ans. Donc je n’ai pas une immense fortune, parce que j’ai gagné beaucoup d’argent et payé beaucoup d’impôts dans les années 80 et un petit peu dans les années 90. Et ce que j’avais devant moi, eh bien je suis en train de le manger en ce moment. J’ai une toute petite retraite, je dois avoir entre 1 .500 et 2 .000 euros par mois. Ce n’est pas beaucoup ».

Ces témoignages – et ils se multiplient – posent une vraie question sociétale : on imagine toujours qu’un artiste populaire devient naturellement riche à vie. La réalité : pour une immense partie de cette génération, passé 70 ans, la chute de revenus est brutale. Et très souvent, vertigineuse.

Stone l’a dit clairement : oui, elle assume sa part de responsabilité. Mais derrière cette franchise, c’est un système entier qui apparaît. Celui d’une époque où rien n’était encadré. Et dont les conséquences tombent aujourd’hui, cinquante ans plus tard, sur des artistes qui ont pourtant marqué l’histoire de la chanson française.

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