Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Austin Reaves continue de réécrire son histoire à Los Angeles. L’arrière, autrefois non drafté, s’impose désormais comme l’une des révélations majeures de ce début de saison. Ses performances hors normes sans LeBron James ni Luka Dončić ont non seulement relancé les Lakers, mais aussi ouvert la porte à un futur contrat colossal, digne des plus grandes stars de la ligue.
Alors qu’il affiche des moyennes spectaculaires, avec une série à 40 points par match et un tir au buzzer face à Minnesota, Reaves voit sa cote grimper en flèche sur le marché NBA. Selon plusieurs insiders, dont Dan Woike de The Athletic, il pourrait devenir l’un des agents libres les plus courtisés de l’été prochain. « S’il continue sur cette lancée, le maximum n’est pas hors de question », a affirmé Zach Lowe sur The Lowe Post, évoquant un potentiel contrat dépassant les 40 millions de dollars annuels.
Cette montée en puissance coïncide avec une situation contractuelle délicate pour les Lakers. Sous les règles actuelles, seule la franchise californienne peut lui proposer un contrat maximum sur cinq ans, estimé à environ 240 millions de dollars selon Bleacher Report. Les autres équipes, elles, seraient limitées à quatre ans pour un montant inférieur, autour de 178 millions. Un détail non négligeable alors qu’au moins dix franchises disposeront de marge salariale suffisante pour entrer dans la danse.
Un tournant majeur pour les Lakers
Le dilemme est clair : jusqu’où Los Angeles est-elle prête à aller pour retenir son joyau ? Avec Luka Dončić déjà sous contrat pour trois ans et 165 millions de dollars, un nouveau deal XXL pour Reaves compliquerait toute autre manœuvre financière. Le risque de dépasser le fameux “second apron”, le palier le plus punitif du salary cap, pourrait freiner la flexibilité des dirigeants en matière de transferts et de renforts.
Pourtant, l’enthousiasme autour du joueur ne faiblit pas. L’entraîneur JJ Redick a d’ailleurs salué son évolution : « Il s’est imposé comme un vrai dur à cuire. L’an dernier, on le voyait comme un bon joueur. Aujourd’hui, c’est un leader. C’est l’un des gars — voire le gars — sur le terrain, et ça, c’est énorme. » Des mots forts qui traduisent la confiance du staff envers un joueur qui, en quelques mois, a bouleversé la hiérarchie interne.
L’arrivée du nouveau propriétaire majoritaire, le milliardaire Mark Walter (déjà à la tête des Dodgers), renforce encore la possibilité d’un investissement massif. Connu pour ne pas compter lorsqu’il s’agit de bâtir une équipe compétitive, Walter semble prêt à soutenir les ambitions des Lakers. Mais les contraintes du salary cap NBA ne permettent pas d’empiler les stars sans conséquence.
La décision à venir s’annonce déterminante. Reaves est devenu à la fois un pilier incontournable et un atout stratégique de grande valeur. Les Lakers devront trancher : lui offrir l’un des plus gros contrats de leur histoire ou capitaliser sur son explosion pour bâtir autrement autour de Dončić. Quoi qu’il arrive, son ascension fulgurante, de joueur non drafté à potentiel joueur à 240 millions, restera l’un des contes les plus improbables et fascinants du basket moderne.
