NBA – Carmelo Anthony plombé par un ancien joueur des Knicks : « Quand il est arrivé…

Carmelo Anthony, ancienne star des Knicks
7PM in Brooklyn with Carmelo Anthony (DR)

Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport

Amar’e Stoudemire avait rêvé d’un renouveau en rejoignant New York à l’été 2010. L’ancien intérieur des Suns voulait prouver qu’il pouvait être bien plus qu’un simple joueur de pick-and-roll, dans une équipe taillée pour lui. Et pendant quelques mois, tout semblait fonctionner à merveille pour celui qu’on surnommait “STAT”. Jusqu’à ce qu’un certain Carmelo Anthony débarque à Manhattan.

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Sous les ordres de Mike D’Antoni, Stoudemire vivait une première moitié de saison idéale. Meilleur marqueur de son équipe et deuxième scoreur de toute la NBA, il avait redonné de l’espoir au Madison Square Garden. « Quand je suis arrivé à New York, je savais que D’Antoni me laisserait jouer mon jeu complet », a-t-il expliqué. Autour de lui, Raymond Felton, Danilo Gallinari ou encore Wilson Chandler profitaient d’un collectif fluide et inspiré. Mais tout a changé à l’approche de la deadline.

À la recherche d’une superstar supplémentaire, les Knicks ont alors fait un pari audacieux : envoyer une partie de leur jeune noyau à Denver pour s’offrir Carmelo Anthony et Chauncey Billups. Un duo Stoudemire–Melo faisait rêver les fans, mais la réalité fut moins rose. « Quand Melo est arrivé, le ballon bougeait beaucoup moins. Il attire tellement l’attention qu’il est difficile de garder la même cohésion d’équipe », a reconnu Stoudemire, qui avoue que la dynamique s’est rapidement effritée après le transfert.

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Une alchimie introuvable malgré le talent réuni

L’arrivée de Carmelo, censée propulser New York dans la course à l’Est, a finalement bouleversé les équilibres internes. L’équipe, alors en progrès, s’est figée dans un jeu d’isolation où chacun peinait à trouver sa place. Amar’e, lui, a vu ses statistiques chuter, et les blessures se sont accumulées dès la saison suivante. Les Knicks, malgré leur duo de stars, n’ont jamais su transformer le rêve en réalité.



Cette saison 2010-2011 s’est achevée dans la frustration : une sixième place de conférence, puis une élimination sans gloire face aux Boston Celtics, 4–0 dès le premier tour. Le pire, c’est que Stoudemire s’est blessé avant le deuxième match, réduisant encore les espoirs d’un renversement. Malgré un sursaut d’orgueil lors du dernier match, le duo n’a pas pu éviter le balayage.

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Sur le plan statistique, Carmelo Anthony a monopolisé davantage le jeu, avec un taux d’utilisation supérieur à celui de Stoudemire. En playoffs, l’écart s’est accentué, signe d’une hiérarchie mal équilibrée et d’un collectif jamais stabilisé. Pourtant, difficile d’affirmer que l’arrivée de Melo fut un échec total : elle a replacé les Knicks sur la carte médiatique, mais au prix d’un déséquilibre interne jamais corrigé.

Avec le recul, cette période symbolise un tournant dans l’histoire récente des Knicks : une équipe pleine de promesses, minée par les blessures, les egos et les attentes trop pressantes. Stoudemire et Anthony n’ont jamais pu cohabiter comme prévu, mais leur passage commun aura laissé une trace contrastée — celle d’un rêve new-yorkais inachevé, mais terriblement intrigant.

Carmelo Anthony NBA 24/24