Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
À 40 ans, LeBron James n’a plus rien à prouver sur un terrain de basket, mais il continue d’imposer une exigence rare, autant envers lui-même qu’envers ceux qui partagent son vestiaire. Le vétéran des Los Angeles Lakers, qui entame une 22e saison NBA, a récemment révélé les qualités qu’il juge indispensables chez un coéquipier digne de ce nom. Et sans surprise, travail, fiabilité et discipline figurent au sommet de sa liste.
Depuis ses débuts à 18 ans à Cleveland, “The Kid from Akron” a bâti sa légende sur la rigueur et la constance, tout en résistant à une pression médiatique hors du commun. Les comparaisons incessantes avec Michael Jordan, les attentes astronomiques et les critiques n’ont jamais altéré sa ligne de conduite. LeBron a toujours préféré laisser parler son travail et ses performances, conservant une longévité physique exceptionnelle grâce à une hygiène de vie irréprochable.
C’est cette même mentalité qu’il attend de ceux qui l’entourent. « Ma priorité numéro un chez un coéquipier, c’est sa fiabilité et son éthique de travail. Je ne peux pas m’identifier à quelqu’un qui ne travaille pas dur. Si je ne peux pas compter sur toi, sur et en dehors du terrain, c’est compliqué. Pendant une saison, il y a des moments difficiles, et parfois tu as besoin d’un coéquipier sur qui t’appuyer », a confié LeBron James lors d’un entretien avec la créatrice Melody Ehsani pour Uninterrupted.
Un leadership exigeant mais bienveillant
Le quadruple champion NBA a précisé qu’un bon coéquipier devait être présent non seulement dans la compétition, mais aussi dans la vie quotidienne. « Tu peux traverser une période où tout, sauf le basket, te pèse, et à ce moment-là, tu dois pouvoir compter sur quelqu’un dans ton équipe. C’est important que tout le monde partage cette mentalité », a ajouté la star des Lakers. Ces mots traduisent une conception du collectif fondée sur la confiance et la solidarité, bien au-delà du simple cadre sportif.
Au fil des années, LeBron a souvent été un coéquipier polarisant. Certains anciens joueurs louent son implication et sa bienveillance, tandis que d’autres évoquent la pression constante de jouer à ses côtés. Le Russe Timofey Mozgov, qui l’a côtoyé à Cleveland, a voulu rétablir la vérité : « Il prend vraiment soin de ses coéquipiers. C’est un bon gars. N’écoutez pas les rumeurs disant qu’il est égoïste. Quand on joue avec lui, on comprend son impact sur l’équipe et sur le basket en général », a-t-il affirmé.
À l’inverse, d’autres, comme Russell Westbrook, auraient perçu son attitude comme distante, voire artificielle. Même Kevin Love, autre ex-Cavalier, avait connu quelques tensions avec James avant qu’ils ne deviennent proches. Ces différences de perception illustrent la complexité du personnage : un leader exigeant, parfois déroutant, mais profondément tourné vers la réussite collective.
Aujourd’hui encore, malgré les blessures et le poids des années, LeBron continue de représenter un modèle de discipline et de constance. Pour lui, la notion de “meilleur coéquipier” ne se limite pas à la performance, mais à la fiabilité émotionnelle et à la capacité de traverser les tempêtes ensemble.
