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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Le retour de LeBron James approche, mais tout le monde ne s’accorde pas sur la manière dont il s’intégrera à ces Lakers version 2025-26. L’équipe joue un basket collectif, rapide, et étonnamment fluide en son absence. Alors que Luka Doncic et Austin Reaves brillent depuis le début de saison, certains observateurs s’interrogent : la présence du King ne risquerait-elle pas de bouleverser un équilibre déjà trouvé ?
D’après Michael Pina, journaliste pour The Ringer, le retour du vétéran pourrait poser de réels défis à l’organisation californienne. Pour la première fois depuis deux décennies, LeBron revient dans un groupe qui fonctionne sans lui. Une situation inédite, où l’on évoque même — à mots couverts — la possibilité d’un échange ou d’un départ anticipé. Des hypothèses impensables il y a encore quelques années, mais révélatrices de l’évolution du jeu des Lakers.
« Si vous êtes James, à quoi ressemble le sacrifice ? Moins de ballons, moins de tirs, des séquences plus courtes… À quel moment son influence devient-elle contre-productive lorsque Doncic est sur le terrain ? » s’est interrogé Pina, avant d’ajouter : « LeBron ne devrait pas prendre les minutes d’un joueur comme Marcus Smart, et encore moins celles de Jake LaRavia. Rui Hachimura trouve sa place comme ailier fort, et Austin Reaves est un créateur secondaire idéal. » Des propos qui ont rapidement fait réagir la planète NBA.
Un dilemme rare autour du King : trouver sa place dans un système qui gagne sans lui
Car il est effectivement inhabituel de voir la place de LeBron James remise en question. À 40 ans, et bientôt 41, l’ancienne superstar continue de susciter admiration et respect, mais aussi prudence. « Échanger LeBron semble improbable, et un buyout difficile à imaginer. Mais plus Luka brille, plus la situation devient inconfortable. Jusqu’où un roi peut-il faire preuve d’humilité ? » poursuit Pina. Un constat lucide sur une réalité nouvelle pour le King, désormais confronté à la dynamique d’un collectif jeune et explosif.
Les chiffres donnent raison aux sceptiques : sans LeBron, les Lakers affichent un impressionnant bilan de 6-2, portés par un duo Doncic–Reaves incandescent. Le premier tourne à 41,3 points, 11,5 rebonds et 8,3 passes sur quatre matchs, tandis que le second compile 31,1 points et 9,3 passes, le tout avec une adresse de 49 %. Sous la houlette de JJ Redick, l’équipe a retrouvé rythme et mouvement, un basket collectif qui ne dépend plus d’une seule star.
L’enjeu, désormais, sera de maintenir cette alchimie. Si LeBron accepte de réduire son rôle en devenant un ailier plus mobile, coupant vers le cercle, posant des écrans et défendant dur, il pourrait prolonger sa carrière tout en renforçant le collectif. Mais s’il insiste pour conserver la balle et le contrôle du tempo, le système pourrait se gripper, ralentissant le jeu qui fait aujourd’hui la force de l’équipe.
Les Lakers n’ont aucune intention de se séparer du King, mais le simple fait que ce scénario soit évoqué en dit long sur la mutation de cette formation. Luka Doncic est désormais le moteur, Austin Reaves la révélation, et JJ Redick a installé un jeu fondé sur la circulation du ballon.
