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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
À 40 ans, LeBron James se trouve à un tournant de sa légendaire carrière. Toujours écarté des parquets en raison d’une sciatique persistante, la star des Los Angeles Lakers suscite de plus en plus d’interrogations quant à la suite de son parcours. Et parmi ceux qui l’encouragent à envisager la retraite, un certain Charles Barkley s’est exprimé avec franchise et émotion.
L’ancien joueur et consultant, connu pour ses avis tranchés, a livré un message à la fois lucide et bienveillant à l’attention de la superstar. Selon lui, le quadruple champion NBA devrait sérieusement songer à quitter la scène avant que le temps ne finisse par le rattraper. Barkley n’a pas mâché ses mots, rappelant que la nature finit toujours par imposer ses limites, même aux plus grands athlètes.
S’exprimant dans l’émission The Jim Rome Show, l’ancien MVP a tenu à parler sans détour : « Tu sais, le temps finit toujours par gagner, il n’y a rien que tu puisses faire. Ils disent qu’il souffre de sciatique, mais ils auraient pu écrire “vieux”, c’est la même chose. Tous les gens âgés ont mal au dos. Il doit l’accepter », a-t-il déclaré avant d’ajouter avec sincérité : « J’espère qu’il partira plus tôt que tard, parce que je déteste voir les grands joueurs souffrir sur le terrain. »
Un appel à partir en beauté, avant que le corps ne dise stop
Dans la même intervention, Barkley a poursuivi en évoquant sa propre expérience de fin de carrière, visiblement encore marquante. « J’ai vraiment souffert mes deux dernières saisons, c’était frustrant et humiliant. Évidemment, LeBron est bien meilleur que moi, mais je ne veux pas le voir s’accrocher juste pour s’accrocher. J’aimerais qu’il fasse une tournée d’adieux, puis qu’il s’en aille la tête haute. » Pour lui, la grandeur de James mérite une sortie à la hauteur de son héritage, et non une lente érosion due à la fatigue du corps.
Si le débat sur l’avenir du “King” refait surface, c’est aussi parce que le vétéran n’a pas encore foulé le parquet cette saison. Les Lakers, portés par Luka Doncic et Austin Reaves, réalisent un bon début, mais l’absence prolongée de leur leader ravive les questions. Après vingt-deux saisons et plus de 70 000 minutes jouées en carrière, LeBron défie encore les lois du temps, mais les signaux physiques deviennent plus visibles.
Barkley, lui, ne cherche pas à critiquer, mais à prévenir. Conscient de l’usure inévitable du corps, il plaide pour un départ maîtrisé, avant que la légende ne s’efface peu à peu. « C’est l’un des trois plus grands joueurs que j’ai vus après Michael et Kobe », a-t-il conclu, insistant sur son admiration pour James et sur le respect qu’il mérite à ce stade de son parcours.
Reste que LeBron, connu pour sa rigueur et sa détermination, ne semble pas prêt à tirer sa révérence. Toujours focalisé sur la quête d’un nouveau titre, il espère retrouver les parquets rapidement. Mais comme l’a si bien résumé Barkley, le défi n’est plus seulement sportif : il est désormais humain. Car même pour un joueur d’exception, le temps finit toujours par gagner.
