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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les Lakers semblent enfin avoir trouvé leur rythme. Portés par un Luka Doncic rayonnant et un JJ Redick visiblement inspiré, la franchise de Los Angeles vient d’enchaîner une cinquième victoire consécutive face aux Spurs. Mais derrière cette belle dynamique, une méthode plutôt originale se cache pour renforcer la cohésion du groupe.
Depuis le début de saison, JJ Redick s’est montré attentif à un point souvent négligé : la chimie collective. Pour lui, le talent seul ne suffit pas, et les Lakers devaient apprendre à mieux se connaître pour mieux jouer ensemble. L’entraîneur a donc instauré une activité inédite, inspirée d’une pratique japonaise appelée “PechaKucha”, destinée à renforcer les liens dans le vestiaire.
Luka Doncic a révélé les coulisses de cette méthode après la victoire face à San Antonio. Selon lui, chaque membre de l’équipe doit préparer une courte présentation de 20 diapositives, commentées en 20 secondes chacune. « Je ne sais pas si c’est utile, c’est dans l’esprit de JJ. J’ai fait la mienne, c’était probablement la pire », a plaisanté le Slovène devant les journalistes. Ce format express pousse chacun à se dévoiler différemment, à travers des images et des anecdotes personnelles.
Une idée originale pour rapprocher les joueurs
Doncic a également confié que les présentations n’étaient pas toutes du même niveau. « Je pense que les coachs font mieux que nous. Ils savent parler. Mais on a eu des bons moments. DA (Deandre Ayton) a fait la sienne aujourd’hui, c’était bien. Moi, je n’ai pas fait du bon boulot. Vous devriez demander à JJ ce qu’il a vraiment pensé de ma présentation », a-t-il ajouté avec humour. Derrière la légèreté du ton, on perçoit pourtant un réel effort collectif pour créer une atmosphère plus humaine au sein d’un effectif souvent sous pression.
Luka a d’ailleurs révélé quelques détails de sa propre présentation : des photos de sa famille, de son pays natal et de ses souvenirs d’enfance. Mais les dernières diapositives portaient sur ses voitures, une passion qui en dit long sur sa personnalité. Cette approche, à la fois ludique et introspective, semble avoir créé des discussions nouvelles entre les joueurs, renforçant leur complicité hors du parquet.
Sur le terrain, les résultats parlent d’eux-mêmes. Avec une moyenne de 40 points, 11 rebonds et 9 passes sur ses cinq premières sorties, Doncic affiche un niveau de jeu digne d’un candidat au MVP. Il s’impose comme le véritable moteur d’une équipe pourtant privée de plusieurs cadres en ce début de saison. Son influence dépasse aujourd’hui le cadre du jeu : il inspire et fédère.
Cette alchimie retrouvée est une bénédiction pour les Lakers, dont le collectif paraissait encore fragile il y a peu. En redonnant du sens à la notion d’équipe, JJ Redick et Luka Doncic montrent qu’un vestiaire soudé peut transformer une série de victoires en un véritable élan de confiance.
