Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Le nom de Bronny James attire toujours l’attention, mais le jeune arrière des Lakers peine encore à s’imposer dans la rotation. Malgré une saison rookie passée à observer et à progresser en G-League, ses débuts dans la campagne 2025-26 n’ont pas encore convaincu. Et certains anciens joueurs commencent à s’impatienter face à ce qu’ils perçoivent comme une attitude trop prudente.
Gilbert Arenas, connu pour son franc-parler, n’a pas hésité à pointer du doigt ce manque d’audace. L’ancien All-Star estime que le fils de LeBron James doit rapidement modifier son approche s’il veut s’imposer durablement au sein de l’effectif des Lakers. Pour lui, Bronny a besoin de se libérer, de prendre plus de risques, et surtout de cesser de jouer « pour ne pas faire d’erreurs ».
Selon Arenas, la franchise californienne offre actuellement une véritable fenêtre d’opportunité au jeune joueur, notamment avec les blessures de Gabe Vincent et Marcus Smart. Pourtant, malgré ce contexte favorable, James Jr. ne tente que deux tirs par match en moyenne pour 1,5 point inscrit. Un rendement trop faible comparé à d’autres jeunes de l’équipe, comme Nick Smith Jr. ou Dalton Knecht, bien plus agressifs offensivement. « Il est encore dans une phase où il est timide. Il entre en jeu et cherche déjà à faire la passe. Il a le tir, il a la voie pour attaquer, mais il conduit pour passer le ballon », a expliqué Arenas. « Les stars ont des objectifs. Quand tu as 3 ou 4 minutes à jouer, crée-toi une ligne de stats et va de l’avant, c’est comme ça que tu apprends à jouer. »
Un besoin urgent d’affirmer son identité offensive
Les statistiques confirment cette analyse : Bronny a montré de belles choses dans la gestion du ballon, notamment avec des matchs à six passes décisives sans la moindre perte, mais sa production reste trop timide pour convaincre JJ Redick. L’ancien sniper, désormais entraîneur des Lakers, cherche à identifier les jeunes capables de soutenir les titulaires, et James Jr. n’a pas encore prouvé qu’il pouvait être ce joueur. Arenas souligne que, pour exister dans cette ligue, le jeune homme doit d’abord se prouver à lui-même qu’il peut dominer par séquences, même en sortie de banc.
Dans un effectif où les possessions sont déjà monopolisées par des créateurs comme Luka Doncic et Austin Reaves, il devient essentiel pour Bronny de saisir les rares opportunités qu’il obtient. Augmenter son volume de tirs à six ou sept tentatives par match et viser autour de huit points serait, selon les observateurs, un premier pas vers une intégration durable dans la rotation.
Cette évolution ne serait pas seulement bénéfique pour son avenir immédiat, mais aussi pour la confiance nécessaire à tout joueur souhaitant s’imposer en NBA. Car sans cette prise de risques, Bronny risque de rester perçu comme un joueur de complément, davantage soucieux de bien faire que d’imposer son style.
Gilbert Arenas insiste sur la nécessité pour James Jr. de s’affranchir de l’ombre de son père et de tracer sa propre voie. Pour lui, le nom James ne suffit pas : seule l’audace permettra au jeune homme de faire taire les sceptiques. Si Bronny parvient à transformer cette timidité en agressivité contrôlée, il pourrait bien devenir, à terme, un élément solide de la rotation.
