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Par Rédaction | Sport
Les années Russell Westbrook à Los Angeles auront marqué une période de grande confusion pour la franchise. Entre choix discutables et résultats décevants, cette ère semble désormais bien loin, alors que les Lakers retrouvent stabilité et ambition autour de Luka Doncic et JJ Redick. Pourtant, l’ancien entraîneur Darvin Ham n’a pas totalement digéré cette époque et a récemment livré un témoignage sans détour sur cette période agitée.
Dans un entretien accordé au podcast The Hoop Genius, Ham est revenu sur la gestion du dossier Westbrook et sur les difficultés structurelles rencontrées à cette époque. Selon lui, la stratégie adoptée par la direction n’a jamais permis à l’équipe de fonctionner correctement. Le technicien estime que le recrutement du meneur, alors triple-contrat maximum avec LeBron James et Anthony Davis, avait dès le départ condamné tout équilibre collectif.
C’est dans ce contexte qu’il a tenu à remettre les choses en perspective : « C’était une situation difficile. Pour obtenir un joueur comme Russ, il faut quasiment sacrifier toute ton équipe. Et c’est ce qu’on a fait. Pour l’avoir, on a dû se séparer d’Alex Caruso, de Kentavious Caldwell-Pope, de Kyle Kuzma, et d’autres joueurs qu’on n’a pas pu signer faute de moyens. Quand tu as trois contrats supermax, il ne te reste que des options de second plan. Or, pour gagner dans cette ligue, il faut être entouré d’un groupe élite », a expliqué Ham, visiblement encore amer face à cette expérience.
Un mariage voué à l’échec entre Westbrook et les Lakers
Cette déclaration vient confirmer ce que de nombreux observateurs pensaient déjà : la combinaison Westbrook-LeBron-Davis n’a jamais fonctionné. Le style de jeu du meneur, basé sur la vitesse et la possession du ballon, se mariait mal avec un effectif dominé par les deux stars intérieures. Les tensions et les maladresses sur le terrain ont rapidement mis en lumière les limites de ce trio. Darvin Ham, encore novice à ce poste à l’époque, a dû affronter des critiques tout en essayant de gérer un vestiaire déséquilibré et sous pression constante.
Cependant, l’ancien entraîneur a tenu à saluer le professionnalisme irréprochable de Russell Westbrook malgré les difficultés. « Russ est l’un des gars les plus professionnels que j’ai rencontrés. Il se maintient toujours en forme, et c’est pour ça qu’il joue encore. Il travaille sans relâche sur son jeu, et ses coéquipiers, partout où il est passé, ont toujours eu énormément de respect pour lui », a-t-il confié, reconnaissant la rigueur et l’engagement de son ancien meneur.
Même si le passage de Westbrook à Los Angeles a tourné court, Ham n’a pas souhaité remettre en cause son attitude. Pour lui, le problème tenait davantage à la construction du collectif qu’au comportement du joueur lui-même. Il admet d’ailleurs que l’alchimie n’a jamais pris, malgré les efforts de chacun : « En tant qu’entraîneur, tu essaies toujours d’obtenir le meilleur de ton groupe, mais une fois sorti du vestiaire, tu ne contrôles plus la manière dont les joueurs s’accordent entre eux ».
Aujourd’hui, la situation a bien changé du côté des Lakers. Avec JJ Redick sur le banc et un effectif équilibré autour de Luka Doncic, la franchise a retrouvé de la cohérence et de la stabilité. L’ombre de l’échec Westbrook plane encore sur cette période, mais elle aura servi de leçon dans la reconstruction d’un projet désormais bâti sur la complémentarité et la vision à long terme.
