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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Le départ de Luka Doncic des Mavericks continue de faire couler beaucoup d’encre. Alors que le Slovène brille désormais sous les couleurs des Lakers, certains observateurs estiment que la décision de Dallas de s’en séparer restera comme l’une des plus grandes erreurs récentes de la NBA. L’analyste Nick Wright, connu pour ses positions tranchées, n’a d’ailleurs pas hésité à pointer du doigt le dirigeant à l’origine du transfert.
Depuis le début de saison, Doncic affiche des statistiques phénoménales et semble bien décidé à faire regretter Nico Harrison. En cinq matchs disputés, son plus faible total de points est de 29, un chiffre déjà supérieur à sa moyenne en carrière. Avec plus de 40 points, 11 rebonds et 9 passes de moyenne à plus de 50 % de réussite, le meneur slovène domine outrageusement le championnat, rappelant à tous quel genre de talent les Mavericks ont laissé filer.
Nick Wright n’a pas mâché ses mots pour illustrer cette erreur de gestion. « Il y a eu un court moment où certains se sont demandé si Nico Harrison était vraiment fou. Mais aujourd’hui, s’il appelait Rob Pelinka pour proposer Anthony Davis et Cooper Flagg contre Luka, Pelinka refuserait. Voilà où on en est », a-t-il lancé, avant d’ajouter que « Luka a été soit le meilleur, soit le deuxième meilleur joueur de la ligue depuis le début de saison ». Des propos forts qui traduisent l’ampleur de l’impact du Slovène à Los Angeles.
Luka Doncic, la revanche du génie slovène
Ce début de saison tonitruant replace aussi Doncic parmi les favoris pour le trophée de MVP. L’arrière des Lakers est le premier joueur de l’histoire à débuter une saison avec une moyenne d’au moins 40 points, 5 rebonds et 5 passes par match. À seulement 26 ans, il semble avoir trouvé un équilibre parfait dans un système taillé pour lui, tout en formant une paire redoutable avec LeBron James, encore en convalescence.
Sans LeBron et malgré plusieurs absences, les Lakers ont pourtant enchaîné les succès. Nick Wright souligne que la franchise se trouve dans une position idéale pour continuer sur sa lancée : « Si on regarde leur calendrier à venir, six des sept prochains matchs sont à l’extérieur. Même en terminant à 4-3, ils pourraient se retrouver à 11-5 ou 12-4 quand LeBron reviendra. Pour une équipe qu’on disait juste correcte, c’est bien au-dessus des attentes ». Une analyse qui reflète la solidité de ce groupe bâti autour d’un Doncic en pleine démonstration.
Cette transformation spectaculaire est également due à la profondeur de l’effectif. Des joueurs comme Austin Reaves, Deandre Ayton, Marcus Smart ou encore Rui Hachimura se montrent à la hauteur du projet. L’alchimie, qui manquait tant aux Mavericks autour de Doncic, semble désormais au cœur du succès des Lakers. Avec un collectif solide et un leader en état de grâce, la franchise de Los Angeles apparaît comme un prétendant sérieux au titre.
Pendant ce temps, Dallas peine à retrouver sa voie. L’organisation texane mise sur le développement du jeune Cooper Flagg et attend le retour de plusieurs blessés, mais l’absence d’une superstar du calibre de Doncic se fait lourdement sentir. Le contraste entre les deux trajectoires est saisissant : là où Los Angeles avance, Dallas s’enlise. Et pour beaucoup, ce constat suffit déjà à faire de cette transaction un cas d’école à ne pas reproduire.
