Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les Lakers n’ont pas attendu LeBron James pour briller. Avec un début de saison impressionnant (7 victoires pour 2 défaites) malgré de nombreuses blessures, la franchise californienne affiche un visage conquérant sans son leader historique. Mais alors que le retour du « King » approche, certains redoutent une rupture d’équilibre. Pas Kevin Garnett, qui refuse l’idée que la présence de LeBron puisse nuire à la dynamique actuelle.
Portés par un Luka Doncic en feu (40 points de moyenne) et un Austin Reaves transformé (31,1 points, 9,3 passes, 5,1 rebonds), les Lakers semblent avoir trouvé une alchimie nouvelle. Autour d’eux, Deandre Ayton, Jake LaRavia et Marcus Smart remplissent leur rôle à la perfection, tandis que des joueurs inattendus comme Nick Smith Jr. apportent de l’énergie en sortie de banc. Une profondeur d’effectif qui fait des Lakers la septième meilleure attaque de la ligue à ce stade.
Pourtant, certains observateurs comme Paul Pierce doutent que cette harmonie survive au retour du quadruple champion NBA. « Si tu peux obtenir quelques atouts pour LeBron, pourquoi pas ? Je ne pense pas qu’ils seront meilleurs avec lui », a lancé l’ancienne gloire des Celtics dans son émission Ticket & The Truth. Des propos qui n’ont pas manqué de faire réagir son ancien coéquipier Kevin Garnett.
« Tu ne peux pas juger LeBron avant qu’il joue avec eux »
L’ex-intérieur des Celtics a immédiatement pris la défense du vétéran de 40 ans. « Tu ne l’as même pas encore vu sur le parquet avec ces gars, et ils sont déjà en train de cartonner », a-t-il déclaré, appelant à la prudence avant de tirer des conclusions hâtives. Pour Garnett, James a largement gagné le droit d’être jugé sur ses performances et non sur des suppositions, d’autant qu’il reste l’un des joueurs les plus respectés de la ligue.
Avant Luka Doncic, les Lakers espéraient voir Anthony Davis prendre la relève de LeBron. Mais c’est finalement le Slovène qui s’impose comme la nouvelle tête d’affiche de la franchise suite au trade majeur de février, capable de guider l’équipe vers les sommets. Pierce, de son côté, craint que James ne « commande trop » le ballon, perturbant la hiérarchie actuelle. Une inquiétude compréhensible, surtout avec un joueur revenant de sciatique, dont la forme reste une inconnue.
Cependant, Garnett ne partage pas ce pessimisme. Il reconnaît la logique de Pierce, mais refuse d’enterrer trop vite le King : « LeBron n’a jamais montré de signes de déclin. Même si c’est peut-être le début de la fin, on a appris à ne jamais douter de lui », a-t-il confié. Pour l’ancien MVP, l’expérience et l’intelligence de jeu de James seront un atout, pas un obstacle.
Si le défi d’intégrer LeBron dans un collectif déjà performant sera réel, Garnett reste convaincu que les Lakers n’ont rien à perdre à retrouver leur leader. À 40 ans, James n’a plus besoin de tout porter, et c’est justement dans ce rôle allégé qu’il pourrait permettre à Los Angeles de franchir un nouveau cap.
