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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les jours qui ont suivi le licenciement de Nico Harrison ont laissé un goût amer à Dallas. Alors que la franchise texane traverse un début de saison catastrophique, la décision de se séparer du dirigeant apparaît comme un aveu d’échec précipité. Pourtant, certains estiment que Harrison n’a jamais eu la chance de défendre sa vision. Parmi eux, Draymond Green, convaincu que le projet du dirigeant n’a simplement jamais pu exister pleinement sur le parquet.
Le départ de Luka Doncic vers Los Angeles a transformé Harrison en bouc émissaire pour une grande partie du public. Depuis, la colère des fans n’a cessé de grandir, alimentée par une série de défaites et un effectif amoindri par les blessures. Mais pour Green, réduire le fiasco des Mavericks à une mauvaise gestion serait une erreur. Selon lui, le GM avait bâti une équipe cohérente sur le papier, mais les circonstances ont saboté toute chance d’évaluation honnête.
« L’équipe que Nico avait construite pour gagner le titre n’a jamais été sur le terrain. Je trouve fou que tout le monde agisse comme si Kyrie Irving était un joueur qu’on pouvait remplacer si facilement. Regardez les Pacers sans Tyrese Haliburton, ils ne ressemblent plus à rien. Et Anthony Davis ? Ces deux dernières années, il a été en bonne santé avant Dallas. Kyrie aussi, depuis qu’il était là », a expliqué Green.
Un projet brisé avant même d’exister
L’arrivée d’Anthony Davis devait symboliser le renouveau des Mavericks : un frontcourt dominant, une défense solide et une hiérarchie claire autour de Davis et Kyrie Irving. Sauf que Davis s’est blessé dès son premier match, Kyrie a été victime d’une rupture des ligaments croisés, et plusieurs autres joueurs clés ont été touchés à leur tour. Aujourd’hui, on se retrouve avec un effectif décimé et un bilan désastreux de 3 victoires pour 8 défaites.
Pour Green, tirer des conclusions si tôt relève de l’impatience pure. « Vous voulez tous pointer du doigt Nico parce qu’il y a une histoire. Mais si l’année prochaine, quand tout le monde sera de retour en bonne santé, l’équipe qu’il a construite fonctionne et gagne, on dira quoi ? » a-t-il ajouté. Des propos qui traduisent bien le sentiment d’injustice entourant le renvoi du dirigeant.
Et pourtant, Green semble ignorer un fait important : le passif de ces joueurs. Irving et Davis sont des joueurs connus pour leurs blessures, au point où personne n’est vraiment surpris. AD continue de squatter l’infirmerie et pour beaucoup, il s’agissait d’un scénario prévisible. Voilà pourquoi miser sur lui, au lieu de Doncic, était un énorme risque.
Le renvoi de Nico Harrison témoigne d’une stratégie de court terme, davantage guidée par la pression populaire que par la logique sportive d’après Green. En agissant ainsi, Dallas semble avoir sacrifié une idée ambitieuse avant qu’elle ne puisse être testée.
