Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Alors que les Lakers ont subi une lourde défaite face au Thunder d’Oklahoma City (121-92), l’attention s’est rapidement détournée du parquet pour se tourner vers Dallas. Le départ de Nico Harrison, ancien dirigeant des Mavericks et artisan du transfert de Luka Doncic, a provoqué une onde de choc dans la ligue — et une réaction mesurée mais émotive de la star slovène.
Interrogé après la rencontre, Doncic n’a pas caché qu’il gardait une affection sincère pour son ancienne équipe. L’arrière des Lakers, désormais pleinement concentré sur sa nouvelle aventure à Los Angeles, a évoqué son attachement à Dallas, sans pour autant s’attarder sur la décision de l’organisation texane. Une réponse sobre, mais empreinte de nostalgie, venant d’un joueur qui pensait passer toute sa carrière sous les couleurs des Mavericks.
« La ville de Dallas, les fans, les joueurs, ils auront toujours une place spéciale dans mon cœur. Je pensais que j’allais y rester pour toujours, mais ce n’est pas arrivé. Donc oui, ce sera toujours un endroit particulier pour moi », a confié Doncic. Avant d’ajouter : « Je considérerai toujours Dallas comme chez moi. Mais aujourd’hui, je suis concentré sur les Lakers et j’essaie d’aller de l’avant. Il y aura toujours une partie de moi là-bas, mais je dois me focaliser sur ce que je fais ici. »
Une rupture qui continue de faire écho à Dallas
Depuis le départ de Doncic vers Los Angeles en février dernier, rien ne semble aller dans le bon sens pour Dallas. La franchise traverse une période difficile avec un bilan de 3 victoires pour 9 défaites et un collectif en perte totale de repères. Selon plusieurs sources internes, le propriétaire Patrick Dumont aurait même reconnu en privé que le transfert de Doncic était “une erreur”. Une confession lourde de sens, alors que la reconstruction semble déjà compromise.
Harrison, en poste depuis 2021, quitte ainsi la franchise avec un bilan comptable moyen (182 victoires pour 157 défaites), mais sans jamais avoir réussi à stabiliser le projet à long terme. La chute a été brutale : depuis l’échange de Doncic, Dallas affiche un inquiétant 16-29, incapable de trouver la moindre cohérence de jeu. Une situation d’autant plus alarmante que les tensions internes se multiplient, notamment autour d’Anthony Davis et Klay Thompson, tous deux décrits comme insatisfaits de la direction prise par l’équipe.
Du côté des Lakers, le sentiment est inverse. Même après la claque reçue face à Oklahoma City, l’équipe californienne semble avoir trouvé une forme d’équilibre avec Doncic, qui s’adapte progressivement à son nouveau rôle d’Austin Reaves et LeBron James. Malgré une performance en demi-teinte (19 points, 7 rebonds, 7 passes à 35 % au tir), le meneur conserve le soutien total de ses coéquipiers et du staff.
Si Luka Doncic se refuse à critiquer publiquement son ancienne direction, son regard et ses mots trahissent encore une certaine mélancolie. Le lien entre lui et Dallas ne s’effacera pas de sitôt — mais c’est désormais sous le maillot pourpre et or qu’il cherche à écrire le nouveau chapitre de sa légende.
