NBA – Un joueur meilleur que lui ? Shaquille O’Neal cède enfin : « Je dirais…

Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport

Shaquille O’Neal n’a jamais manqué de confiance, surtout lorsqu’il s’agissait de rappeler sa domination dans la peinture. Pourtant, dans une récente déclaration, l’ancien pivot légendaire des Lakers a surpris tout le monde par son humilité. À 53 ans, celui qu’on surnomme encore “Diesel” a reconnu qu’un joueur d’aujourd’hui pourrait bien être meilleur que lui à son apogée : Giannis Antetokounmpo.

Invité dans son émission The Big Podcast with Shaq, O’Neal a évoqué la comparaison entre lui et la superstar des Milwaukee Bucks. Selon lui, le “Greek Freak” représente parfaitement l’évolution du basket moderne, plus rapide, plus fluide et plus ouvert. Une reconnaissance rare de la part de celui qui se considérait comme “le joueur le plus dominant de l’histoire”.

« Nous sommes des joueurs différents, mais je dois probablement dire Giannis », a-t-il admis. « Le jeu a évolué depuis mon époque. Et c’est ce qu’on veut : voir le basket progresser, voir de nouvelles générations repousser les limites. » Des propos qui témoignent d’un respect sincère, et d’une conscience aiguë de la transformation du jeu au fil des décennies.

Shaq et Giannis, deux monstres à leur manière

Pour O’Neal, la comparaison ne repose pas uniquement sur les statistiques, mais sur la nature même de leur impact. L’ancien MVP de 2000 estime qu’il partage avec Antetokounmpo cette rare combinaison de puissance brute et d’agilité. Il est même allé jusqu’à affirmer, avec humour, qu’il était “Giannis avant Giannis”. « À mon époque, les intérieurs n’étaient pas autorisés à dribbler », avait-il déjà confié au Guardian en 2022. « Parfois, je disais à mon coach d’aller se faire voir et je partais coast to coast avant de claquer un dunk. »

La comparaison trouve tout son sens quand on observe le style du double MVP grec. Avec ses longs segments et sa mobilité déconcertante pour un joueur de sa taille, Giannis domine les deux côtés du terrain comme peu avant lui. Sa capacité à attaquer le cercle en transition rappelle par moments la sauvagerie de Shaq dans ses plus grandes années, même si leurs contextes de jeu sont radicalement différents.

Shaq, lui, a admis qu’il aurait pu jouer de manière similaire s’il avait évolué à une autre époque. « Je pouvais dribbler, courir, passer, mais à mon époque, on voulait que les grands jouent dos au panier », a-t-il expliqué. « Parfois, je le faisais juste pour le public, pour remettre un peu d’énergie quand le match devenait ennuyeux. » Cette sincérité désarme, d’autant plus qu’elle émane d’un joueur souvent perçu comme inébranlable.

En réalité, la déclaration de Shaq dépasse la simple comparaison individuelle. Elle traduit une évolution du basket vers un jeu plus libre, où les intérieurs sont aussi des créateurs. Si O’Neal incarnait la force brute de l’ère des années 2000, Giannis incarne la fluidité et la polyvalence de la génération actuelle. Deux visages différents d’une même idée : celle de la domination totale.