NBA – La folle théorie de Charles Barkley sur le trade de Luka Doncic : « Ce qui me dérange, c’est que…

La légende NBA, Charles Barkley (gauche) et la star des Dallas Mavericks, Luka Doncic (droite)
TYT (DR) / TNT Sports (DR)

Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport

Alors que la tempête continue de secouer Dallas, une voix forte du paysage NBA a tenu à remettre les choses au clair. Pour Charles Barkley, l’ancien manager général des Mavericks, Nico Harrison, n’est pas le véritable responsable du départ de Luka Dončić vers les Lakers. Derrière cette décision choc, l’ancien MVP voit surtout la main de la direction.

Publicité

Depuis le licenciement de Harrison plus tôt dans la semaine, les critiques s’abattent sur lui, accusé d’avoir orchestré l’un des transferts les plus incompréhensibles de ces dernières années. Pourtant, selon Barkley, le dirigeant n’aurait été qu’un exécutant, contraint d’appliquer des ordres venus d’au-dessus. Le véritable pouvoir de décision, lui, se trouverait ailleurs : dans le bureau du propriétaire Patrick Dumont.

« Ce qui me dérange, c’est qu’il est simplement utilisé comme bouc émissaire. Écoutez, Shaq le sait, Kenny le sait : il n’y a aucun monde où Nico Harrison avait le pouvoir de transférer Luka Dončić sans l’accord du propriétaire », a déclaré Barkley sur le plateau d’“Inside The NBA”. L’ancien joueur estime que l’image publique de Harrison a simplement servi à détourner la colère des fans après un choix imposé depuis les plus hautes sphères.

Publicité

Une décision dictée depuis le sommet

Patrick Dumont, devenu gouverneur de la franchise fin 2023 après l’approbation de la vente à la famille Adelson-Dumont, avait jusque-là maintenu un profil discret. Mais pour Barkley, c’est bien lui qui aurait validé la transaction avec Los Angeles, et non son manager général. « Nico s’est juste retrouvé en première ligne, et les supporters ont eu besoin d’un coupable », poursuit-il, pointant du doigt la logique interne d’un système où la hiérarchie protège toujours le sommet.



Malgré son rôle controversé dans cette affaire, Harrison laisse derrière lui un bilan loin d’être négligeable. Sous sa direction, Dallas avait retrouvé un statut de prétendant sérieux après les acquisitions de Daniel Gafford et P.J. Washington lors de la trade deadline 2024. Le parcours jusqu’aux Finales NBA la même année semblait valider sa vision. Mais en NBA, un seul mauvais mouvement peut effacer des années de travail.

Publicité

La situation sportive actuelle n’aide pas à calmer les esprits. Avec un début de saison décevant (3 victoires pour 9 défaites) et une infirmerie pleine – Anthony Davis blessé au mollet, Kyrie Irving toujours en rééducation après sa rupture du ligament croisé – la franchise cherche à redéfinir son cap. Harrison, en première ligne, aura payé le prix d’un contexte explosif plus que celui de ses propres erreurs.

Dans un environnement aussi impitoyable que celui de la NBA, le poids des symboles dépasse souvent celui des faits. Harrison en a fait les frais. Et tandis que Dallas tente de se reconstruire, une question demeure : combien d’autres décisions, attribuées aux mauvais protagonistes, ont réellement été dictées depuis les bureaux des propriétaires ?

Charles Barkley Conférence Ouest Dallas Mavericks Déclarations Los Angeles Lakers Luka Doncic NBA 24/24