Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’enquête sur les paris illégaux prend une nouvelle ampleur avec l’implication directe de salariés des Lakers. La NBA, déjà sous pression après les révélations fédérales des dernières semaines, resserre désormais l’étau autour de plusieurs organisations. Les premiers éléments montrent que la situation dépasse largement quelques individus isolés. Face à cette affaire grandissante, la ligue tente d’agir vite pour protéger son image.
La NBA a ainsi sollicité plusieurs franchises, dont les Lakers, pour obtenir des documents internes dans le cadre de cette vaste enquête. L’affaire, déclenchée par les inculpations fédérales visant Terry Rozier et Chauncey Billups, concerne désormais un nombre croissant de personnes. Les premiers retours indiquent que certains membres du personnel de Los Angeles collaborent déjà avec les enquêteurs. La ligue veut comprendre l’étendue exacte de ce réseau clandestin et identifier les responsables potentiels.
Selon les informations rapportées récemment, au moins dix employés de Los Angeles seraient concernés. Certains ont remis spontanément leurs téléphones professionnels, une démarche qui prouve l’importance accordée au dossier au sein de l’organisation. L’implication de Damon Jones, ancien joueur NBA et ex-coach de tir de LeBron James, renforce encore l’impact du scandale. L’enquête fédérale a mis en lumière des échanges d’informations sensibles destinées à manipuler les mises.
Une affaire qui dépasse largement les frontières de Los Angeles
Les retombées s’étendent bien au-delà des Lakers, puisque d’autres équipes sont citées dans les documents des enquêteurs. Plusieurs sources mentionnent notamment Orlando, via un joueur supposément impliqué dans une stratégie de « tanking » informelle partagée avec des parieurs. Ce scénario complexe nourrit les inquiétudes de la NBA, qui cherche à identifier chaque faille exploitée par les acteurs du réseau. L’ampleur des révélations laisse penser que la ligue n’en est qu’au début du processus.
C’est dans ce contexte qu’une citation interne, traduite, illustre l’état d’esprit autour du dossier : « La situation est sérieuse, et nous devons absolument comprendre comment ces échanges ont pu se produire ». Cette position résume la volonté de la ligue de reprendre le contrôle sur un environnement devenu difficile à maîtriser. Le commissaire Adam Silver est désormais attendu sur des mesures concrètes pour apaiser les tensions.
L’enquête en cours devrait mener à plusieurs changements majeurs dans les protocoles de communication des équipes. La ligue envisage déjà de renforcer les règles autour de la divulgation d’informations médicales, souvent au centre de paris illégaux. Les franchises pourraient être soumises à des procédures plus strictes concernant les mises à jour sur l’état physique des joueurs. Cette évolution viserait à limiter l’accès aux informations privilégiées susceptibles d’être exploitées à des fins de manipulation.
Dans les coulisses, la crainte grandit que d’autres employés ou joueurs soient liés à l’affaire. La NBA, consciente du risque pour son image et son intégrité sportive, semble décidée à aller au bout des investigations. Chaque nouvel élément de l’enquête fédérale pourrait élargir considérablement sa portée. Les équipes restent dans l’attente de nouvelles directives qui préciseront à quel point la ligue souhaite renforcer son contrôle interne.
