NBA – « Aucun problème avec Michael Jordan. LeBron James ? Lui, il a disparu en finale »

Michael Jordan et LeBron James
Stephen Curry (DR) / Today (DR)

Par Rédaction | Sport

La comparaison entre Michael Jordan et LeBron James surprend rarement, mais certaines théories viennent régulièrement relancer les débats. Imaginer LeBron à la place de Jordan dans les années 90 fait partie des scénarios qui divisent le plus, tant les contextes diffèrent. Surtout quand Stephen A. Smith s’en mêle.

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La remarque provient d’un échange animé autour de la capacité de LeBron à reproduire les six titres de Jordan avec Chicago. Alors que certains estiment que son impact aurait suffi pour maintenir un niveau d’excellence similaire, d’autres avancent que la dynastie des Bulls ne reposait pas seulement sur le talent individuel. Stephen A. Smith, invité pour réagir à cette théorie, a immédiatement déplacé la discussion sur un terrain bien plus sensible : celui du mental et de la résilience en situation extrême. Selon lui, tout l’écart se jouerait précisément sur ce point essentiel.

C’est en rebondissant sur les propos de Lonzo Ball que Smith a expliqué pourquoi il n’y croyait pas. Pour lui, LeBron, avant son premier titre en 2012, n’avait pas encore développé les mécanismes psychologiques nécessaires pour surmonter certaines luttes historiques. Et il a rappelé un épisode précis pour illustrer son argument : la première finale disputée par James avec Miami en 2011, un moment clé de sa carrière mais aussi une période où ses lacunes mentales avaient été exposées publiquement.

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Un débat sur la dimension mentale dans la comparaison entre les légendes

Smith a notamment insisté sur la différence d’approche entre les deux icônes. Il a déclaré : « Je suis d’accord si on parle du LeBron qui a battu OKC, mais quand je regarde les sept années précédentes, je me demande surtout : est-ce qu’il avait le cœur nécessaire ? ». Pour le consultant, l’échec de 2011 reste un révélateur majeur : « Il y a jamais eu de problème de cœur avec MJ. LeBron, lui, a disparu en Finale. Comment aurait-il surmonté les Bad Boys ? ». Ces propos traduisent la conviction que la structure mentale de James n’était pas encore au niveau exigé pour survivre dans l’environnement brutal de la conférence Est des années 90.



Si Smith est aussi catégorique, c’est parce qu’il estime que James avait tendance à chercher des issues lorsque la pression devenait trop importante, contrairement à Jordan dont la réponse a toujours été l’agressivité et la domination. Pourtant, LeBron lui-même n’a jamais fui ce débat. Il a reconnu à plusieurs reprises que sa performance face à Dallas représentait la plus grande défaillance de sa carrière. Cette transparence a d’ailleurs renforcé l’idée que cet épisode fut un point de bascule essentiel dans son évolution psychologique.

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Lors d’une interview accordée à ESPN en 2013, James avait assumé sans détour ses manquements, ce qui est rare pour un joueur de ce calibre. Il avait confié : « Je n’ai clairement pas joué au niveau que je savais pouvoir atteindre, alors oui, on peut dire que j’ai gelé, que je n’ai pas répondu présent… Je ne peux contester aucune critique ». Ce discours montre un joueur conscient de ses limites passées, mais aussi capable de les surmonter grâce à un travail profond sur lui-même.

La suite de sa carrière a démontré que cet apprentissage avait porté ses fruits, avec deux titres consécutifs à Miami et deux autres arrachés ensuite dans des contextes très différents. Certains affirment même que le comeback de 2016 contre les Warriors reste l’un des plus grands témoignages de courage mental jamais vus. Mais pour Smith, la question ne porte pas sur l’ensemble de la carrière de LeBron : elle concerne uniquement la période pré-2012. Et dans ce cadre précis, il reste convaincu que remplacer Jordan dans les années 90 aurait été une mission trop lourde pour James.

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