Par Rédaction | Sport
La saison des Lakers avance mais un enjeu inattendu vient s’ajouter au parcours de LeBron James. À 40 ans, l’ailier se retrouve confronté non pas à un adversaire ou à une blessure, mais à une règle qui pourrait marquer la fin d’une série historique. La NBA impose désormais un minimum de 65 matchs pour les récompenses individuelles. Et LeBron n’a presque plus le droit à l’erreur.
Depuis le début de la saison, LeBron James n’a pas encore eu l’occasion de poser son empreinte habituelle sur le jeu, victime d’un souci au nerf sciatique qui l’a tenu éloigné pendant tout le premier mois. Pour un joueur aussi régulier et durable, cette absence prolongée change la donne : la NBA ne regarde pas l’âge, la longévité ou la réputation, seulement le nombre de feuilles de match signées. Et aujourd’hui, la marge de manœuvre est infime. LeBron ne peut plus manquer que trois rencontres avant d’être automatiquement disqualifié pour toute sélection All-NBA.
Cette situation place une pression nouvelle sur les Lakers, qui doivent jongler entre la gestion minutieuse d’un joueur de 40 ans et l’objectif de préserver une série exceptionnelle. LeBron a accumulé 21 présences consécutives dans les équipes All-NBA, un record absolu dans l’histoire de la ligue. Chaque saison, chaque époque, chaque style de jeu l’a vu s’adapter, dominer, puis évoluer encore. Mais cette fois, ce n’est ni une défense agressive ni un rythme effréné qui menacent ce statut, seulement la dure réalité d’un calendrier trop chargé pour un corps qui a déjà tout donné depuis deux décennies.
Un tournant imposé par la règle, plus que par le niveau du joueur
Cette saison met en évidence un paradoxe rare : LeBron joue encore à un niveau All-NBA, mais pourrait perdre toute éligibilité simplement parce que son organisme impose désormais quelques pauses obligatoires. Les Lakers n’ont aucun intérêt à le pousser à disputer chaque rencontre, surtout lorsque les enjeux les plus cruciaux se situent en avril et en mai. Ils savent que préserver son explosivité, sa lecture de jeu et sa présence en playoffs reste la priorité absolue. Le règlement, lui, ne fait aucune exception.
Malgré les absences, l’impact global de LeBron sur l’organisation reste indiscutable. Quand il est sur le parquet, l’attaque retrouve une hiérarchie fluide, un tempo plus discipliné et une capacité à contrôler les possessions importantes. Luka Doncic et Austin Reaves ont assuré l’intérim lors de moments tendus, mais aucun schéma offensif ne reproduit vraiment la présence d’un joueur qui attire autant d’attention défensive. Le contraste a été visible à plusieurs reprises depuis le début de la campagne.
À l’approche du cœur de saison, une évidence s’impose : même avec un niveau encore élite, LeBron ne peut pas lutter contre une règle pensée pour réduire le load management à travers la ligue. Ironiquement, ce règlement vient pénaliser le joueur qui a le plus prouvé sa capacité à jouer soir après soir pendant vingt ans.
Une règle qui continue de faire débat alors que Victor Wembanyama vient d’être annoncé forfait pour plusieurs semaines. Comme LeBron James, le Français pourrait faire les frais de cette nouvelle limitation de la NBA.
