Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Une nouvelle performance marquante a ravivé les débats autour de la longévité de LeBron James, à l’heure où les Lakers poursuivent leur bonne dynamique. L’ailier vient d’établir un record historique en disputant sa 23e saison, un cap que personne n’avait encore atteint. Ce retour, attendu de longue date par les fans, s’est accompagné d’un message fort envoyé au reste de la ligue. Et certains anciens, particulièrement bien placés pour en parler, n’ont pas tardé à réagir.
Depuis sa reprise, LeBron James semble déjà s’inscrire naturellement dans une organisation qui fonctionnait très bien sans lui, portée par un Luka Doncic au niveau MVP et un Austin Reaves irrésistible. Ce contexte aurait pu complexifier son intégration, mais c’est l’inverse qui s’est produit grâce à son influence immédiate lors de la victoire contre Utah. À 40 ans, il continue d’offrir un rendement qui surprend autant qu’il force le respect, même chez ceux qui connaissent parfaitement les exigences d’une carrière aussi longue.
Parmi eux, Vince Carter, désormais analyste pour NBC, apparaît comme la voix la plus légitime pour commenter cet exploit. Lui-même ancien détenteur du record de longévité, il a rapidement salué l’exemplarité de James devant les caméras. L’ancienne star voit en lui un modèle unique dans l’histoire moderne de la ligue. Et selon Carter, la durée exceptionnelle de son parcours ne doit rien au hasard.
Pourquoi une telle longévité est-elle possible selon Vince Carter ?
Aux yeux de l’ex-All-Star, LeBron maîtrise mieux que quiconque les exigences quotidiennes du très haut niveau. « Tu ne peux pas brûler les étapes, enfin tu peux… mais tu ne joueras pas longtemps. LeBron, lui, ne brûle jamais les étapes », a expliqué Carter en soulignant la discipline phénoménale du vétéran. « Il va continuer. Je suis sûr qu’il peut jouer 24, 25 saisons, ce qui paraît fou, mais il sait ce que cela demande d’être là, et sa volonté fera la différence. »
À ses côtés, Carmelo Anthony, autre légende issue de la Draft 2003, a confirmé la singularité de cette longévité hors norme. L’ancien scoreur a rappelé que ce niveau de constance relevait d’un investissement total, bien au-delà du seul talent naturel. La longévité de James devient ainsi une illustration parfaite de ce que le travail invisible peut permettre dans une carrière NBA moderne. Pour Melo, rien ne résume mieux la longévité de son ancien rival que cette combinaison d’exigence, de discipline et d’amour du jeu.
Pour les Lakers, l’enjeu est désormais de gérer cette longévité avec lucidité, afin d’éviter toute surcharge prématurée pour leur vétéran. L’équipe a les moyens de viser haut, mais ses ambitions dépendront en grande partie de la capacité à ménager LeBron jusqu’aux moments décisifs. Les dirigeants savent que les mois d’avril et mai décideront de la saison, bien plus que les premières semaines d’hiver.
L’équilibre trouvée entre James, Doncic et Reaves offre déjà une base offensive redoutable, capable de rivaliser avec n’importe quelle formation. Le renfort de Deandre Ayton, venu stabiliser l’intérieur, renforce encore davantage cette dynamique. En combinant expérience, explosivité et créativité, les Lakers possèdent aujourd’hui un potentiel que beaucoup n’attendaient peut-être pas à ce niveau.
