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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Los Angeles traverse une phase rare, où les choix internes semblent peser presque autant que les résultats sur le parquet. Un changement d’ère s’opère discrètement, mais ses effets pourraient s’étendre sur de longues années. Des décisions inattendues ont récemment redéfini le paysage dirigeant, ouvrant la voie à une restructuration profonde.
L’arrivée de Mark Walter à la tête du projet a enclenché un remaniement qui touche chaque étage de l’organisation. Pour conduire cette transition, il a choisi de s’entourer de profils déjà habitués à bâtir des structures gagnantes. Deux figures de premier plan issues du baseball ont ainsi été sollicitées, une démarche peu courante entre disciplines mais révélatrice des ambitions fixées. Le nouveau propriétaire veut moderniser les processus et importer une méthode qui lui a déjà permis de construire une équipe victorieuse.
Ce soutien extérieur s’est concrétisé par une collaboration active avec un conseiller de haut niveau des Dodgers. ESPN a d’ailleurs confirmé cette implication. « Zaidi, actuellement conseiller spécial des Dodgers et reconnu pour son expertise analytique, agit comme représentant de Walter dans la transition en cours », rapporte Ramona Shelburne. Elle ajoute également : « Selon plusieurs sources, il participe directement aux premières étapes de la réorganisation interne ». Un rôle clé destiné à poser les bases d’un modèle plus performant pour l’avenir.
Une méthode de gestion importée du baseball
Cette approche croisée ne se limite pas à un seul intervenant, puisque le président des opérations sportives des Dodgers apporte également son expertise, bien que de façon plus mesurée. « Friedman a joué un rôle plus limité, se concentrant surtout sur des échanges avec Rob Pelinka, président des opérations basket », précisent les sources citées par ESPN. « Il a contribué à trois victoires en six séries mondiales récentes avec les Dodgers », un palmarès qui en dit long sur l’intérêt que voit Walter dans ses conseils.
Avec ces intégrations, une idée claire se dessine : appliquer à la NBA une structure similaire à celle qui a fait des Dodgers l’une des références du sport américain. Walter semble vouloir reproduire le même schéma de réussite, combinant rigueur analytique, organisation millimétrée et vision long terme. Il croit fermement que ce modèle peut s’adapter au basketball, quitte à bousculer des habitudes profondément ancrées au sein de la franchise.
Dans le même temps, Jeanie Buss conserve une place significative dans l’organigramme remanié. Son choix de se séparer de ses frères pour consolider son rôle de PDG a marqué une étape décisive, signe que le projet actuel mélange continuité et rupture. Cette redistribution interne crée toutefois un climat incertain, notamment pour certains cadres dont la position pourrait être fragilisée. Des appels à un changement plus large ont déjà émergé parmi les supporters.
La suite dépendra de la manière dont les décisions seront alignées avec la stratégie définie par Walter et ses conseillers. Les postes clés seront attribués à ceux qui adhèrent à cette vision, permettant d’installer une cohérence indispensable au succès. Pour une équipe dont l’objectif a toujours été de remporter des titres, cette unité stratégique pourrait devenir un levier essentiel. Reste désormais à transformer cet élan en résultats concrets.
