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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les attentes entourant la saison des Lakers ont encore pris une tournure inattendue avec le retour récent de LeBron James. Après plusieurs semaines d’absence, son intégration dans une équipe désormais articulée autour de Luka Doncic et Austin Reaves suscite de nombreuses réactions. Les observateurs se demandent comment un vétéran habitué à dominer peut s’inscrire dans une hiérarchie déjà redéfinie.
Depuis sa reprise, LeBron James a dû accepter une situation bien différente de toutes celles qu’il a connues en plus de vingt ans de carrière. Son retour face au Jazz a rappelé à quel point il reste capable de diriger le jeu, mais le rythme offensif des Lakers a clairement changé sous l’impulsion de Doncic et Reaves. La dynamique nouvelle de l’équipe repose davantage sur leur création permanente, réduisant mécaniquement l’emprise habituelle de James sur le tempo.
Paul Pierce, qui l’a affronté à maintes reprises durant sa carrière, doute ouvertement de la capacité du King à accepter ce nouveau rôle. Selon lui, cette version des Lakers impose des ajustements que James n’a jamais réellement vécus, et les incertitudes sont légitimes. Dans son analyse, Pierce insiste sur le fait que James a toujours évolué dans des environnements construits autour de lui, et que la donne est aujourd’hui totalement différente.
Une hiérarchie claire à Los Angeles
« Écoutez, on ne l’a jamais vu s’intégrer ainsi, non ? Alors maintenant, après toutes ces années, comment peut-on en être sûrs ? C’est un rôle qu’il n’a jamais joué de sa vie. D’habitude, ce sont les autres qui doivent adapter leurs talents à lui, alors que c’est la première fois où il doit réellement suivre ce que Luka et Reaves imposent. Je me demande simplement s’il peut le faire. LeBron n’est pas venu ici pour mettre 11 points. »
Sous cette nouvelle organisation, LeBron James apparaît comme la troisième option offensive derrière Doncic et Reaves, ce qui représente une transformation majeure pour un joueur habitué à être la référence absolue. Ce repositionnement pourrait même affecter sa longévité dans certains classements individuels, notamment sa série inédite de sélections au All-Star Game. Pourtant, cette redistribution a permis aux Lakers d’offrir une attaque plus fluide et moins dépendante d’un seul joueur.
Pour que les Lakers se stabilisent et deviennent crédibles dans la course au titre, James devra embrasser pleinement cette place réduite mais toujours importante. Les premières séquences offensives avec Doncic à la création principale ont montré que le King pouvait peser autrement, notamment par la passe et par la manipulation des défenses sans monopoliser la balle. C’est cette évolution qui déterminera l’équilibre final du trio.
L’avenir de la saison dépendra aussi de la capacité de James à accepter une réduction de responsabilités tout en continuant d’impacter les moments clés. S’il parvient à maintenir son efficacité en jouant moins sur la durée, les Lakers pourraient bénéficier d’un LeBron plus frais et plus décisif dans les moments importants. La gestion de cette transition sera déterminante pour les ambitions de l’organisation.
