Par Rédaction | Sport
L’annonce de la retraite à venir de Chris Paul a naturellement provoqué de nombreuses réactions aux États-Unis, venant aussi bien d’anciens coéquipiers que d’adversaires historiques. Du côté des Lakers, JJ Redick s’est exprimé publiquement sur le sujet, lui qui a longtemps côtoyé le meneur dans la ligue. Ses propos ont particulièrement retenu l’attention, notamment en raison d’un aveu assez direct concernant la fin de carrière du vétéran.
Depuis son arrivée à la tête des Lakers, JJ Redick n’a jamais cherché à esquiver les questions délicates, et la retraite prochaine de Chris Paul en fait partie. L’ancien analyste devenu entraîneur connaît bien le meneur des Clippers, qu’il a affronté pendant des années. Pour lui, la carrière du vétéran est un exemple de longévité, d’intelligence de jeu et de constance au plus haut niveau. Il a ainsi rappelé que peu de joueurs avaient su maintenir un tel niveau d’exigence pendant plus de vingt saisons, surtout à un poste aussi éprouvant que celui de meneur.
Redick a cependant expliqué que son admiration pour Paul ne suffisait pas à occulter la rivalité historique entre les deux équipes de Los Angeles. En parlant franchement de la situation, il a admis que la perspective d’un titre pour les Clippers restait difficile à accepter pour son organisation. C’est dans ce contexte qu’il a formulé une déclaration devenue virale : « Je déteste le dire, mais j’espère qu’il ne gagnera pas un titre, car cela voudrait dire que les Clippers en gagnent un et que nous, non. Mais pour moi, c’est un gagnant ultime. »
Pourquoi JJ Redick assume cette position face à la retraite de Chris Paul
Il a ensuite précisé qu’au fil des années, il avait souvent discuté avec un proche travaillant dans la ligue de la nature même de ce qu’est un “vrai gagnant”. Toujours selon lui, « certains ont des bagues sans être de véritables gagnants, tandis que d’autres n’en ont jamais eu tout en représentant la définition même du gagnant, et Chris Paul fait clairement partie de ceux-là ».
Pour le coach des Lakers, la situation dépasse le simple cas individuel de Chris Paul. Redick a rappelé que la conquête d’un titre NBA restait l’objectif ultime de son équipe cette saison, et que cela supposait forcément d’empêcher les rivaux directs d’y parvenir. Dans cette perspective, voir les Clippers toucher enfin le sommet serait vécu comme un échec sportif majeur à Los Angeles, d’autant plus à un moment où LeBron James et Luka Doncic jouent peut-être leurs dernières saisons ensemble.
Au-delà de la rivalité locale, Redick a également insisté sur le fait que cette saison représentait une opportunité rare pour les Lakers. L’entraîneur estime que son groupe possède l’expérience, la profondeur et le leadership nécessaires pour rivaliser avec les meilleures formations de la ligue. Dans ce contexte, chaque détail compte, et la moindre faiblesse pourrait offrir une ouverture à des adversaires directs comme les Clippers. C’est aussi pour cette raison qu’il refuse presque symboliquement l’idée d’un titre pour Paul : cela irait à l’encontre du chemin que son équipe tente de tracer.
L’hommage rendu par Redick n’en reste pas moins sincère. Il a rappelé que Chris Paul laissera derrière lui l’image d’un meneur d’exception, reconnu pour sa vision du jeu et son impact sur n’importe quelle organisation qu’il a rejointe. Même si le coach des Lakers espère que le vétéran ne terminera pas avec une bague, il considère que son héritage est déjà scellé. Pour lui, l’histoire de Paul ne dépendra jamais uniquement d’un titre, mais plutôt de l’empreinte profonde qu’il a laissée sur le jeu, les vestiaires et les jeunes générations de meneurs.
